Affaire Bygmalion: la condamnation de Nicolas Sarkozy confirmée par la Cour de cassation
La cour d’appel de Paris avait condamné Nicolas Sarkozy, le 14 février 2024, à un an d’emprisonnement, dont six mois ferme, pour dépassement illégal des dépenses de sa campagne présidentielle de 2012. La partie ferme devait être exécutée sous un régime aménagé, comme le port d’un bracelet électronique ou une semi-liberté.

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Le pourvoi en cassation déposé juste après cette décision avait suspendu temporairement l’exécution de la peine. Mais dans une décision rendue ce 26 novembre, la Haute juridiction française met fin à ce sursis confirmant la condamnation.
Un dépassement budgétaire hors norme
Au cœur du dossier, les enquêteurs ont révélé un surcoût massif de près de 43 millions d’euros dépensés pour la campagne, alors que la loi plafonnait le montant autorisé à 22,5 millions.
Un système de double facturation avait été instauré, reposant notamment sur des conventions fictives permettant à l’UMP de prendre en charge une partie importante des meetings du candidat Sarkozy.
L’ancien chef de l’État n’était pas poursuivi pour falsification, mais pour avoir bénéficié d’un financement illégal. À chaque étape judiciaire, il a nié toute faute et qualifié les accusations de « mensonges » et de « fables ».
Cette décision s’ajoute à une autre. En décembre 2024, la Cour de cassation avait déjà validé la condamnation d’un an d’emprisonnement sous surveillance électronique infligée à Nicolas Sarkozy dans l’affaire des écoutes, dite affaire Bismuth.
L’ancien président reste par ailleurs impliqué dans plusieurs procédures encore en cours. La confirmation de sa peine dans le dossier Bygmalion marque une étape judiciaire décisive dans un long feuilleton politico-judiciaire.

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