Putsch déjoué au Bénin: arrestation de Sounon Boké Soumaïla, député du parti Les Démocrates
Le député béninois Sounon Boké Soumaïla a été interpellé par la police ce mardi 16 décembre 2025 quelques jours après la tentative de coup d’État du 7 décembre 2025.

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Dix jours après la tentative de putsch annoncée puis déjouée le dimanche 7 décembre 2025, la police républicaine a procédé à l’arrestation du député Sounon Boké Soumaïla. Selon des sources sécuritaires, l’élu a été interpellé par la police ce mardi, sans qu’aucune communication officielle n’ait encore précisé les charges retenues contre lui.
Les faits remontent au 7 décembre, lorsque des mutins apparaissent à la télévision nationale pour annoncer la destitution du président Patrice Talon. L’armée béninoise a rapidement repris le contrôle de la situation le même jour, avec l’appui du Nigeria et de la France pour mettre fin à cette tentative de renversement du pouvoir.
Cette opération militaire n’a pas été sans conséquences humaines. Plusieurs décès ont été enregistrés, tandis que certains mutins, dont leur présumé leader, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, demeurent en fuite à ce jour. Les forces de défense et de sécurité poursuivent activement les recherches.
Une justice mobilisée face à la menace
Dans le volet judiciaire de cette affaire, une trentaine de personnes ont été présentées lundi au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Cotonou. À l’issue de leurs auditions, elles ont été placées sous mandat de dépôt mardi. Les mis en cause sont poursuivis pour des chefs d’accusation lourds, notamment « trahison », « assassinat » et « atteinte à la sûreté de l’État ».
Dans le même temps, Chabi Yayi, fils de l’ancien président Thomas Boni Yayi et cadre du parti d’opposition Les Démocrates, a été remis en liberté lundi après son audition par la police judiciaire. Il a été arrêté le dimanche à deux heures du matin.
Bien que libre de ses mouvements, il reste poursuivi dans le cadre de cette tentative de coup d’État, pour des motifs qui n’ont pas été rendus publics. Il est attendu de nouveau devant la Criet le 18 décembre.


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