Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : Pascal Affi N’Guessan conteste son exclusion et saisit la justice
Pascal Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI) et ancien Premier ministre, a saisi la justice ce mardi 23 septembre. Au Palais de justice d’Abidjan, il a déposé une plainte contre X, dénonçant une falsification du dossier de candidature qui a conduit à l’invalidation de sa participation à la présidentielle du 25 octobre 2025.

Le Conseil constitutionnel avait rejeté sa candidature sur la base d’un document qu’Affi N’Guessan assure ne pas avoir fourni. « On y mentionne 46 000 parrains, alors que nous en avons déposé 44 000. On y parle de 33 régions de parrainage au lieu de 20, et de 21 000 parrains prétendument faux, ce que nous contestons catégoriquement », a-t-il déclaré.
Le candidat recalé estime que cette altération volontaire de son dossier sape la crédibilité du processus électoral. « En conséquence, nous sommes fondés à participer à l’élection présidentielle. Nous attendons de la justice qu’elle rétablisse ce droit », a-t-il insisté.
Affi a par ailleurs dénoncé d’autres irrégularités relevées par un audit indépendant de la liste électorale : inscriptions multiples, incohérences flagrantes, tels des électeurs enregistrés comme ayant des centaines d’enfants ou nés avant leurs parents, ainsi qu’un déséquilibre de la Commission électorale indépendante (CEI), tant au niveau central que local.
Selon lui, la poursuite du processus actuel fait courir au pays un risque majeur. « Si ce processus est mené à terme, il pourrait plonger la Côte d’Ivoire dans un conflit grave. Il faut l’arrêter immédiatement, le réinitialiser et corriger toutes les insuffisances liées à la transparence et à l’équité », a-t-il averti.
S’adressant également à la communauté internationale, Affi N’Guessan a réaffirmé devant le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU sa volonté de voir la Côte d’Ivoire renouer avec un processus électoral démocratique, garant de paix et de stabilité.

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