La suite après la publicité
La suite après la publicité

Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : les raisons économiques et géopolitiques du quatrième mandat de Ouattara

Lors d’un débat diffusé sur la chaîne NCI, l’économiste ivoirien Moustapha Fofana a estimé que les crises internationales, notamment celles en Ukraine et à Gaza, justifiaient la volonté du président Alassane Ouattara de briguer un nouveau mandat à la tête de l’État.

POLITIQUE
14 337 vues
Le président ivoirien, Alassane Ouattara
Le président ivoirien, Alassane Ouattara
3 min de lecture
Google News Commenter

SOMMAIRE

La suite après la publicité
Vous utilisez actuellement la version classiqueVous êtes actuellement sur la version classique du site. Rejoignez notre version 2.0 pour plus de fun, plus de rapidité et plus d'interaction.Rejoindre Maintenant

Le 29 juillet dernier, en annonçant sa candidature, validée depuis le 8 septembre par le Conseil constitutionnel, à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, le chef de l’État sortant avait évoqué des défis « sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent » que traverse la Côte d’Ivoire, et dont la gestion, selon lui, requiert « de l’expérience ».

Invité sur le plateau de NCI le 8 octobre, Moustapha Fofana a précisé la nature de ces défis. « D’abord, le premier défi, c’est au niveau de la monnaie », a-t-il expliqué, rappelant le débat autour du franc CFA. Depuis 2019, les quinze pays africains qui utilisent cette monnaie travaillent à la création de l’ECO, une devise commune initialement prévue pour 2020.

Mais le projet reste bloqué, en raison de désaccords entre pays francophones et anglophones, ainsi que du rapprochement jugé excessif des premiers avec la France. Une nouvelle échéance a été fixée à 2027.

L’économiste a également souligné le poids de la géopolitique mondiale dans la décision du président ivoirien. « Il faut dire qu’il y a la crise en Ukraine et la crise de Gaza. Toutes ces crises ont un impact sur l’économie de notre pays », a-t-il déclaré. Le conflit russo-ukrainien, déclenché en février 2022, a provoqué une flambée des prix du blé, du pétrole et des engrais, affectant les économies africaines dépendantes des importations.

En Côte d’Ivoire, le blé provient majoritairement de France, mais aussi de Russie et d’Ukraine, respectivement à hauteur de 15,6 % et 37,4 % pour les engrais, selon la BCEAO.

Les crises internationales : Ukraine et Gaza en toile de fond

Concernant le conflit à Gaza, Moustapha Fofana a évoqué un « effet papillon ». « Une crise à Gaza ou dans un endroit reculé du monde peut forcément impacter la Côte d’Ivoire, car notre pays ne vit pas en autarcie », a-t-il expliqué.

Le conflit entre Israël et le Hamas, relancé en octobre 2023, a ravivé les tensions au Moyen-Orient, perturbé les routes maritimes et accru l’instabilité des marchés énergétiques. La Banque mondiale a d’ailleurs averti qu’une aggravation du conflit pourrait faire grimper le prix du pétrole jusqu’à 150 dollars le baril, provoquant une flambée des prix alimentaires et une aggravation de l’insécurité alimentaire mondiale.

Enfin, l’économiste a mentionné la menace terroriste dans la sous-région, un autre défi majeur selon lui. « Lorsque le président parle de défis, c’est lié à tous ces éléments-là », a-t-il conclu.

À NE PAS MANQUER

Commentaires

Vous utilisez actuellement la version classiqueRejoindre Maintenant