Invité de l’émission « L’entretien du dimanche » sur Eden TV, le juriste et figure de l’opposition Nourou Dine Saka Saley a levé le voile sur un épisode resté jusque-là peu commenté : son absence remarquée lors des élections législatives de janvier 2023.
Une absence qui, selon ses propos, résulte d’une décision interne à son propre parti, Les Démocrates.
« Mon nom a été retiré des listes avant même leur dépôt à la Céna. C’est une opération interne au parti », a-t-il déclaré sans ambages, précisant qu’aucune explication ne lui avait été donnée à ce jour.
« Je l’ai toujours dit, personne ne l’a contesté: c’est le parti qui a retiré mon nom pour des raisons qu’eux seuls connaissent », a-t-il insisté.
Une blessure encore vive
Surnommé « l’opposant tchigan » sur les réseaux sociaux, Nourou Dine Saka Saley a confié que cette mise à l’écart l’avait profondément affecté. « Si je dis que ça ne m’a pas fait mal, ce serait hypocrite et inhumain », reconnaît-il.
Dans la foulée, il explique avoir volontairement choisi de se désengager de la campagne électorale menée par son parti. Une décision qu’il justifie par la nature des propos tenus dans son entourage politique à l’époque : « Je me suis abstenu de faire campagne non pas seulement à cause du retrait de mon nom, mais surtout parce que les propos qui ont précédé ce retrait n’étaient ni utiles ni sains dans une famille politique. »
Selon lui, le silence du parti face à certains discours à caractère régionaliste tenus à son encontre a été une ligne rouge.
« On a beau être dans une organisation politique, il faut que tout le monde sache ce qu’on est capable d’accepter et ce qu’on ne peut pas tolérer. Pour moi, ce sont des principes non négociables. », martèle t-il.
La prise de parole de Nourou Dine Saka Saley intervient dans un contexte où il a annoncé son intention de briguer l’investiture du parti pour la présidentielle de 2026. En évoquant son éviction des législatives de 2023, il semble poser les jalons d’une nouvelle posture politique : celle d’un prétendant à la magistrature suprême qui assume ses blessures, mais aussi ses lignes rouges.