Les 22 stades au dernier jour du jugement…

Depuis 3 jours, la CAF, la confédération africaine de football a sorti la liste des stades homologués devant accueillir les matchs des éliminatoires de la coupe du monde de football Quatar 2022.
Le Bénin qui se dit néo constructeur de 22 stades ces derniers mois devrait se frotter les mains et attendre sereinement qu’il soit mieux loti que tout autre pays africain avec la publication de cette liste des stades homologués sur le continent, puisque le pays a déclaré avoir quand-même construit en moins de 5 ans 22 stades.
Que ninni ! Aucune de ces infrastructures pompeusement appelées « stades » n’entre dans une des 3 catégories de stade déterminées par l’instance africaine du football. Même si ce sont les stades de catégorie 3 qui sont éligibles à accueillir les matchs éliminatoires du mondial 2022, aucun des 22 « stades » n’entre même pas dans les catégories inférieures (catégories 1&2). Cela dit, la confédération africaine de football CAF ne considère même pas ces 22 infrastructures comme étant des stades.
Ironie du sort, c’est seulement le stade Charles De Gaulle de Poro-Novo reconstruit sous Yayi Boni qui réponde aux normes et détienne le certificat d’homologation de la CAF. Même le stade de l’Amitié rénové actuellement ne répond pas aux normes d’homologation de la CAF.
Quand on sait que le discours officiel sous la Rupture indique que rien de bon et d’efficient n’a été fait en 60 ans et que c’est depuis 5 ans que tout commence par se faire, ce genre d’homologation d’infrastructures venant d’instances neutres et extérieures vient rabattre le caquet à cette espèce de communication dolosive faite de glissements sémantiques et « d’impostures infrastructurelles » qui fait qu’on appelle un chat un tigre et un tigre un chat. Appelons un chat, un chat. C’est mieux et c’est vrai.
Constant Sinzogan

