C’est un revirement tonitruant, inattendu même pour les plus fins observateurs de Washington. Elon Musk, figure emblématique de la Silicon Valley et jusqu’ici allié ambivalent mais influent de l’administration Trump, a littéralement explosé sur X contre un pilier de l’agenda politique du camp républicain.
Quelques jours seulement après son départ du DOGE (Department of Government Energy), Elon Musk a vidé son sac: « Je ne peux plus le supporter. Le Congrès met l’Amérique en faillite. »
Le milliardaire s’en est pris frontalement au gigantesque projet de loi budgétaire défendu par Donald Trump et ses alliés au Capitole. Il accuse les promoteurs du texte de trahir les intérêts du peuple américain et de conduire le pays droit dans le mur.
Et Musk ne s’est pas arrêté à la critique: « En novembre prochain, on renverra tous les politiciens qui ont trahi le peuple américain. »
Une rupture politique… et personnelle
Le divorce entre Elon Musk et le clan Trump semble consommé. Rien n’a été confirmé, mais les tensions semblent avoir débordé du cadre institutionnel.
En coulisses, Musk conserverait une rancune tenace contre plusieurs figures de l’administration, notamment Peter Navarro, qu’il a publiquement traité de « moron ». Il reproche également à la Maison-Blanche plusieurs décisions hostiles à ses intérêts économiques:
- L’exclusion de xAI d’un contrat fédéral au profit d’OpenAI,
- La fin du crédit d’impôt pour les véhicules électriques,
- Et enfin, le « gros et magnifique projet de loi », dernier clou dans le cercueil d’une alliance déjà fracturée.
Cette prise de distance spectaculaire pourrait bien rebattre les cartes à droite. Le soutien (ou l’opposition) d’un homme comme Musk n’est pas anodin. Techno-messianique pour les uns, libertarien imprévisible pour les autres, il reste un faiseur d’opinion au sein de l’électorat conservateur, surtout parmi les jeunes et les entrepreneurs.
Alors que la course aux midterms de 2026 s’annonce houleuse, la déclaration de guerre d’Elon Musk à l’aile trumpiste du Parti républicain pourrait initier un nouveau chapitre dans la bataille idéologique qui traverse l’Amérique.