Le président nigérian Bola Tinubu a été accueilli à l’Élysée le jeudi 28 novembre dans le cadre d’une visite d’État de trois jours, la première d’un président nigérian en 24 ans. Selon RFI, cette visite a été principalement axée sur les relations économiques, visant à « renouveler » et élargir le partenariat entre la France et le Nigeria, l’une des plus grandes économies africaines.
Lors de cette visite, Tinubu a été honoré à Paris par un concert de la garde républicaine et une revue des troupes aux Invalides, en compagnie du président Emmanuel Macron. En soirée, un dîner a réuni plusieurs dirigeants d’entreprises françaises, dont Xavier Niel, patron d’Iliad, et Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies.
Cette visite intervient à un moment où le Nigeria traverse une grave crise économique. Tinubu a souligné l’importance du pays en tant que partenaire stratégique pour les investisseurs, affirmant que le Nigeria reste « ouvert aux affaires ». Bien qu’aucune annonce concrète n’ait été faite, Emmanuel Macron a promis des investissements supplémentaires dans plusieurs secteurs dès 2025.
Ces investissements, totalisant plus de 330 millions d’euros, concerneront la sécurité alimentaire, la mobilité urbaine, l’enseignement supérieur, l’agriculture, la formation professionnelle et le changement climatique. Des prêts du Trésor français viendront compléter ces engagements.
Les investissements français se concentreront sur divers domaines, tels que l’énergie, les métaux rares, les minéraux critiques, les nouvelles technologies et les industries culturelles. Ces engagements ont été salués par Tinubu, qui a souligné la nécessité de créer des emplois pour les jeunes nigérians et d’assurer la sécurité alimentaire.
Cependant, cette coopération se fait dans un contexte délicat, car le Nigeria est critiqué par plusieurs ONG pour les violations des droits humains commises par ses forces de sécurité, notamment dans le cadre de la lutte contre les groupes jihadistes Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest, dans le nord du pays.
