Le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA) a conduit, vendredi 13 juin 2025, une séance d’information à l’endroit des représentants des formations politiques. En point de mire, les élections générales de 2026.
« Dans le cadre de l’organisation de ces scrutins, la CENA a publié le 7 avril 2025 son chronographe détaillé. Depuis lors, de nombreuses activités ont été mises en œuvre. Il nous paraît donc essentiel de vous informer de l’état d’avancement de l’exécution de ce chronographe, de vous présenter les démarches en cours et d’échanger sur les dispositifs pratiques à mettre en œuvre », entame le président de l’organe chargé de l’organisation des élections.
Il souligne que la réussite de ces élections générales dépend d’une préparation minutieuse, des informations claires et d’un engagement collectif de tous les acteurs.
« C’est pourquoi nous profitons de ces échanges avec vous pour identifier ensemble les éventuelles difficultés, apporter des réponses appropriées et convenir des meilleures approches pour une organisation efficiente, crédible et transparente du processus électoral », fait savoir Sacca Lafia.
Point d’étapes des préparatifs
Lors de la rencontre du 13 juin 2025, Ruffin Domingo, directeur du matériel et des opérations électorales, a dressé un état d’avancement détaillé de la mise en œuvre des activités électorales. À cette date, il affirme que « toutes les activités prévues aussi bien dans le document de planification interne de la CENA que dans le chronogramme sont exécutées à bonne date ».
Selon le chronogramme publié en avril 2025, les élections couplées législatives-communales s’étendent de décembre 2024 à février 2026, avec 53 activités planifiées, tandis que l’élection présidentielle couvre la période de décembre 2024 à mai 2026, pour 38 activités prévues.
Parmi les activités déjà réalisées figurent :
- la publication officielle du chronogramme,
- l’organisation des consultations avec l’ANIP (en cours jusqu’au 13 novembre 2025),
- l’inventaire du matériel électoral sur tout le territoire,
- et l’organisation de la présente rencontre avec les partis.
Plusieurs échéances importantes sont attendues dès le mois de juillet 2025. La CENA prévoit notamment: la publication de la décision sur les modalités du parrainage des candidatures, la détermination du nombre de sièges à pourvoir par arrondissement pour les communales, la réception des statistiques issues de la Liste électorale informatisée (LEI) le 15 juillet, la publication des décisions fixant les pièces à fournir et modalités de dépôt des candidatures, tant pour les élections couplées que pour la présidentielle, la mise à disposition des formulaires nominatifs de parrainage aux députés et maires.
71 autres activités doivent être menées entre août 2025 et mai 2026, selon Ruffin Domingo.
Dates importantes à retenir :
- Campagne législatives et communales: 26 décembre 2025 au 9 janvier 2026,
- Scrutin couplé: 11 janvier 2026,
- Résultats provisoires des législatives: 12 janvier 2026,
- Résultats définitifs: entre le 12 et le 13 janvier 2026,
- Premier tour de la présidentielle: 12 avril 2026
En matière technologique, la CENA a également présenté une innovation majeure: la plateforme eDélégué, conçue pour faciliter le processus de désignation, d’accréditation et de déploiement des délégués des partis politiques.
« C’est un outil qui vous assure l’efficacité, la sécurité et une maîtrise totale du processus de gestion de vos délégués. Chaque mandat est unique, vérifiable par QR code sur smartphone. Vous avez une visibilité en temps réel, où que vous soyez », a expliqué Aristide Babatoundé Yagbo, directeur des systèmes d’information de la CENA.
Réactions mitigées des partis politiques
La présentation de la CENA a été bien accueillie par plusieurs formations. Mohamed Akintola Awalé, représentant du parti Renaissance nationale (RN), a salué une démarche marquée par la transparence, la rigueur et l’inclusion.
« L’exposé de la CENA répond à un souci d’équité vis-à-vis des partis politiques. Cela nous permet de mieux anticiper notre stratégie de participation », a-t-il déclaré.
En revanche, Les Démocrates, principal parti d’opposition, ont préféré garder le silence à l’issue de la rencontre. Leur absence de commentaire alimente les spéculations sur une possible réserve ou méfiance persistante à l’égard de l’organisation du processus électoral.