Dans un entretien accordé à Guérite TV, Jacques Ayadji, président du parti Moele-Bénin, a exprimé son profond mécontentement face à certaines pratiques observées sur le terrain politique et au sein même de la mouvance présidentielle.
Il accuse ouvertement des responsables communaux de partis alliés au pouvoir, notamment l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR), de répandre de fausses informations pour affaiblir son parti.
« Aller sur le terrain et mettre des faussetés dans l’esprit des militants, je dis non », a-t-il martelé d’entrée. Selon lui, des responsables locaux de la mouvance présidentielle profiteraient du manque d’instruction ou de conviction politique de certains citoyens pour propager un discours mensonger.
« Ils disent aux militants : pourquoi vous êtes dans Moele-Bénin ? Le chef de l’État a déjà décidé que Moele-Bénin n’irait pas aux élections. Donc vous perdez votre temps. », a rapporté l’ex syndicaliste.
Jacques Ayadji dénonce ce qu’il qualifie d’atteinte à la loyauté vis-à-vis du président de la République. « Ce n’est pas loyal au chef de l’État que ses partisans aillent sur le terrain divulguer ce qu’il n’a pas dit. » Il rappelle au passage que le chef de l’État, en sa qualité de leader de la mouvance, a toujours prôné une coexistence pacifique entre les partis alliés, dans le respect des engagements de chacun.
« Ce que le président nous a recommandé, c’est qu’il n’y ait pas de guerre entre nous. Que nos conquêtes sur le terrain aillent dans le sens de renforcer la mouvance, et non de nous déstabiliser entre nous. », martèle Jacques Ayadji.
Loin de s’opposer à la dynamique politique ou à la compétition entre formations, Jacques Ayadji appelle néanmoins à plus de responsabilité. « On peut travailler à débaucher des militants, mais il ne faut pas qu’on mente sur le compte du chef de l’État », a-t-il insisté.
Il exhorte donc les présidents de l’UPR et du BR à prendre leurs responsabilités et à rappeler à leurs militants de ne plus faire de désinformation sur le terrain.
En somme, le leader de Moele-Bénin dénonce une stratégie de manipulation politique qu’il estime dangereuse pour la cohésion de la mouvance.