Représentant africain à la Coupe du monde 2022, la Tunisie pourrait être exclue du tournoi en raison des ingérences présumées des autorités locales dans les affaires internes de l’instance nationale. La FIFA a lancé un ultimatum à la FTF pour s’expliquer.
Le ciel n’est pas très dégagé pour la Tunisie, à quelques semaines de la Coupe du monde 2022 (20 novembre-18 décembre). Qualifiés pour le tournoi mondial, les Aigles de Carthage pourrait être exclus en raison d’ingérences présumées des autorités gouvernementales dans les affaires internes de la Fédération. Dans une correspondance envoyée à la FTF, la FIFA a demandé à l’instance faîtière du football tunisien de s’expliquer sur les cas d’ingérences politiques dans la gestion de la Fédération dont elle a eu vent.
«Il a été porté à notre connaissance que les autorités étatiques sembleraient vouloir s’immiscer dans les affaires et la gestion de la FTF, notamment en envisageant la dissolution du bureau fédéral… Les associations membres de la FIFA sont statutairement tenues de gérer leurs affaires de manière indépendante et sans influence de tiers», lit-on dans un courrier daté du 24 octobre et adressé au président de la Fédération tunisienne de football, Wadii Jarii.
Selon le communiqué de la FIFA, la Fédération tunisienne a jusqu’à ce vendredi 28 octobre à minuit pour fournir à l’institution basée à Zurich en Suisse des éclaircissements sur ce sujet. Faute de quoi, le pays sera exclu de toutes les compétitions de la FIFA, le Mondial au Qatar y compris. Une menace réelle pour les Aigles de Carthage logés dans un groupe relevé composé de la France, tenante du titre, du Danemark et de l’Australie.
A préciser que cette demande d’explication de la FIFA survient quatre mois après la sortie musclée du gouvernement sur la gestion des affaires courantes de la Fédération. Les autorités locales avaient même menacer de dissoudre l’instance nationale. « Nous n’allons pas tolérer le laxisme des responsables du football tunisien dans une telle situation. Nous pouvons aller jusqu’à la dissolution du bureau fédéral, en toute légalité », avait expliqué un porte-parole du ministère de la Jeunesse et des Sports.