Dans le cadre de ses engagements en faveur de la démocratie, de la paix et de la stabilité dans l’espace ouest-africain, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a dépêché une mission d’information pré-électorale en Côte d’Ivoire.
29 juin au 5 juillet 2025, une délégation conduite par le Professeur Théodore Holo, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, séjournera à Abidjan.
Cette initiative s’inscrit dans la mise en œuvre du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance ainsi que du Cadre de prévention des conflits de l’institution régionale. Elle intervient à quelques mois de l’élection présidentielle ivoirienne prévue en octobre, dans un climat politique jugé préoccupant par plusieurs observateurs internationaux.
Une mission pour prévenir les tensions électorales
Composée d’une dizaine de personnalités, la délégation comprend notamment l’Ambassadeur Abdel-Fatau Musah, Commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité de la CEDEAO, et S.E. Mme Adjovi Yekpe, Ambassadrice du Bénin auprès de l’organisation. Elle est appuyée par une cellule technique dirigée par S.E. Fanta Cissé, représentante résidente de la CEDEAO en Côte d’Ivoire.
Au cours de leur séjour, les membres de la mission pré-électorale rencontreront les principales parties prenantes du processus : les autorités gouvernementales, les institutions électorales, les partis politiques, ainsi que les organisations de la société civile. L’objectif est double : évaluer le niveau de préparation du scrutin et formuler des recommandations en vue de garantir des élections inclusives, crédibles et apaisées.
Cette mission intervient dans un climat politique tendu, marqué par l’exclusion de quatre figures majeures de l’opposition du fichier électoral, une situation qui ravive les crispations à l’approche du scrutin. En se rendant sur place, la CEDEAO espère jouer un rôle préventif, en contribuant à la décrispation du paysage politique et en assurant un accompagnement technique et diplomatique au processus électoral ivoirien.
Pour l’organisation régionale, il s’agit aussi de préserver l’intégrité de ses principes fondateurs, alors que la stabilité démocratique reste mise à rude épreuve dans plusieurs pays de la sous-région. Les conclusions de cette mission devraient faire l’objet d’un rapport remis à la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, pour d’éventuelles décisions complémentaires.