Côte d’Ivoire: arrestation de huit responsables du PDCI-RDA
À quelques semaines de la présidentielle du 25 octobre 2025, le PDCI-RDA de Tidjane Thiam dénonce l’arrestation de huit de ses responsables et accuse le pouvoir d’user de la répression pour intimider l’opposition.

SOMMAIRE
La tension monte à l’approche du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. Huit responsables du PDCI-RDA, principal parti de l’opposition ivoirienne, ont été interpellés au cours de la semaine écoulée. Dans un communiqué publié dimanche, le parti de Tidjane Thiam s’insurge contre ces interpellations qu’il juge « sans motif précis » et parle d’« arrestations et de détentions arbitraires ».
Le communiqué précise que cette nouvelle vague d’arrestations s’ajoute à une série d’interpellations antérieures visant déjà plusieurs membres du parti. Parmi les personnes arrêtées figurent Yao Innocent, président de la JPDCI Rurale, et Henri Joël-Ndri Kouadio, président de la JPDCI Estudiantine.
L’opposition crie à la répression, le pouvoir évoque la justice
Membre du Front commun de l’opposition, le PDCI-RDA dénonce un climat de terreur politique. Il n’est pas seul car, le PPA-CI de Laurent Gbagbo, également membre de cette coalition, fait face aux mêmes difficultés. Ces deux partis accusent le régime d’Alassane Ouattara d’orchestrer une campagne d’intimidation destinée à museler leurs militants.
En réponse, le gouvernement ivoirien réfute toute manœuvre politique. Le porte-parole du gouvernement a assuré que toutes les interpellations reposent sur des procédures judiciaires en cours. Il a invité les partis politiques à « faire confiance à la justice et à éviter les amalgames ».
Malgré la pression, les leaders de l’opposition, dont Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, restent mobilisés contre la candidature d’Alassane Ouattara. Ils réclament également leur réinscription sur la liste électorale afin de garantir une élection inclusive et transparente.
À l’approche du scrutin, les autorités misent sur la sécurité pour éviter toute flambée de violence. Un dispositif de 44 000 agents a été déployé sur l’ensemble du territoire. Toutes les manifestations visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel sont interdites, et le Procureur de la République a promis de sévir contre les dérives verbales sur les réseaux sociaux.

Commentaires