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Constitution au Bénin: après l’avis positif de la cour, Basile Ahossi invite Talon à ne pas promulguer la loi

Invité par Crystal News, le député de la 17ᵉ circonscription électorale, Basile Ahossi, n’a pas dissimulé son hostilité à l’égard des principales innovations introduites par la révision constitutionnelle récemment adoptée par l’Assemblée nationale.

POLITIQUE
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Basile Ahossi, candidat aux élections législatives de 2026, portrait sérieux.
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Le parlementaire marqué son désaccord sur les dispositions telles que la « trêve politique, la création d’un Sénat, l’instauration du septennat ».

Soutien déclaré du candidat à la présidentielle Romuald Wadagni, Basile Ahossi s’oppose frontalement à la réforme portée par la majorité parlementaire. Absent de l’hémicycle lors du vote, il explique avoir donné procuration à son collègue Djima Ogbon, qu’il présente comme un opposant résolu au régime, affirmant être convaincu que ce dernier a voté contre la proposition de révision, conformément à ses instructions.

Une promulgation jugée inopportune

S’agissant de la promulgation du texte, désormais validé sur le plan juridique par la Cour constitutionnelle, Basile Ahossi estime que le chef de l’État « ne doit pas promulguer » la nouvelle Constitution.

Interrogé sur l’impact éventuel des événements sécuritaires du 7 décembre 2025, il reconnaît que cet épisode vient s’ajouter à un contexte déjà défavorable, sans toutefois constituer, selon lui, la cause principale de son opposition.

Pour le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, le problème est avant tout de fond. Il remet en cause la pertinence même de la révision et critique les conditions dans lesquelles le vote s’est déroulé.

Les coupures d’électricité survenues lors de la séance parlementaire sont, à ses yeux, un élément supplémentaire qui fragilise la crédibilité du processus. Il estime que cet incident « rabaisse le président de l’Assemblée nationale », Louis Vlavonou, et renforce les raisons de renoncer à la promulgation.

« Je ne souhaite pas qu’il promulgue », insiste-t-il, tout en reconnaissant que le président de la République reste libre de sa décision. Selon lui, même si beaucoup pensent que le processus ira à son terme, « l’homme peut changer à tout moment » précise t-il évoquant une prise de conscience du chef de l’État.

Une tournée nationale vivement critiquée

Autre point de crispation : la démarche de la mouvance présidentielle après l’adoption du texte. Basile Ahossi dit ne pas comprendre que les mêmes acteurs politiques, après avoir écarté l’option du référendum, engagent une tournée nationale pour expliquer aux populations les nouvelles dispositions constitutionnelles.

À son avis, la procédure normale aurait consisté à soumettre le projet en amont au peuple, à la société civile et aux autres forces vives afin de recueillir leurs avis.

Il déplore au contraire une initiative qu’il perçoit comme coûteuse et révélatrice d’un déficit de légitimité autour de la réforme. Selon lui, les explications données lors de cette tournée seraient peu comprises par les populations rencontrées.

Assimilant cette démarche à une forme de sondage politique grandeur nature, Basile Ahossi appelle les responsables de la mouvance présidentielle à faire preuve de courage et de loyauté en rendant compte fidèlement au chef de l’État des réactions recueillies sur le terrain.

À l’en croire, une majorité des citoyens rencontrés rejetterait la révision constitutionnelle, un constat qui conforte, selon lui, son opposition persistante à la promulgation du texte.

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