Dans une ambiance militante et résolument engagée, le Mouvement des Jeunes Démocrates Ô GAN XÔ a effectué sa rentrée politique ce samedi à Dekoungbé. Une occasion marquante pour son président, Prudence Tessi, de livrer un discours enflammé appelant la jeunesse béninoise à se lever pour « une alternative crédible » en 2026 face au régime de la Rupture.
À l’occasion de la rentrée politique du mouvement Ô Gan Xô à Dèkoungbé, Prudence Tessi, président de la Dynamique des Jeunes Démocrates, a prononcé un discours vibrant et percutant, véritable appel à la mobilisation de la jeunesse béninoise face à ce qu’il qualifie de trahison du pouvoir en place.
Dès les premières lignes de son allocution, Prudence Tessi a placé le ton: ce rassemblement n’était pas destiné à la simple prise de parole, mais à une dénonciation ferme et une volonté de transformation profonde. S’adressant à une foule engagée, il dénonce un régime devenu sourd, incapable d’écouter les souffrances de sa jeunesse: « On nous parle de développement, mais dans les quartiers, les lampadaires restent éteints. Dans les hôpitaux, les mères meurent faute du minimum. Après l’université, nos diplômés vendent des cartes SIM dans des cabines. »
Des critiques frontales contre le gouvernement
Visiblement remonté contre la politique actuelle, le leader de Ô Gan Xô accuse le pouvoir de préférer « les bétonnières aux cerveaux », d’avoir bâti des infrastructures sans vision sociale : « Ils ont signé des contrats, mais ils ont déchiré le contrat social. », a-t-il martelé.
Allant plus loin, il rejette ce qu’il appelle « l’illusion du réalisme », cette rhétorique politique qui incite les citoyens à courber l’échine. À cela, Tessi répond: « La jeunesse béninoise n’est pas réaliste… elle est révolutionnaire».
Le président de la dynamique Ô Gan Xô a clairement appelé à une rupture forte en 2026: « Il nous faut une alternative crédible, pas une alternance cosmétique. »
Fustigeant les « projets-pharaons » conçus pour flatter l’ego des dirigeants, il prône plutôt des « projets-villageois » qui répondent aux besoins concrets du peuple. Il rêve d’un Bénin où la politique redevient un sacerdoce, et non une chasse gardée de familles privilégiées.
Un appel à la résistance et à l’unité
Conscient des obstacles qui attendent son parti, Prudence Tessi n’a pas caché que le chemin serait rude. Mais loin de la résignation, il appelle à une mobilisation unie, déterminée et lucide: « Ils tenteront de nous diviser par l’argent, la peur, les rumeurs. Mais nous, nous répondrons par l’unité, par le courage, par cette conviction inébranlable: le Bénin n’appartient pas à une caste… Il appartient à celles et ceux qui suent pour le faire vivre ! ».
Tessi invite chaque jeune à se lever contre les injustices, contre les passe-droits et pour un pays méritocratique. Son message se veut inclusif et porteur d’espoir: « En 2026, nous ne nous battrons pas contre quelqu’un… Nous nous battrons pour nous-mêmes. »