Le domicile de l’opposant Julien Kandé Kansou, écrivain et militant du parti Les Démocrates interpellé le mercredi 5 juin 2025 a été perquisitionné dimanche 8 juin. Il est suspecté d’atteinte aux lois numériques à travers ses publications.
Julien Kandé Kansou, poète engagé et membre de la cellule de communication du parti d’opposition Les Démocrates, est toujours en garde à vue, cinq jours après son interpellation par la Police républicaine.
Selon Maître Augustin Aballo, son avocat cité par bip radio, une perquisition a été menée à son domicile le dimanche 8 juin 2025, dans le cadre de l’enquête en cours.
Une arrestation qui relance le débat sur la liberté d’expression
L’interpellation de Kandé Kansou, survenue le mercredi 5 juin aux environs de midi, avait déjà soulevé de vives réactions dans la sphère politique et sur les réseaux sociaux. Selon plusieurs témoignages, six agents en civil auraient surgi à son domicile pour l’embarquer vers une destination alors inconnue.
Si les autorités judiciaires restent discrètes sur les chefs d’accusation, son conseil indique que les investigations portent sur des publications présumées contraires au Code du numérique. Les contenus incriminés n’ont pas été rendus publics, mais Julien Kandé Kansou est bien connu pour ses critiques ouvertes du pouvoir en place, notamment via ses écrits sur les réseaux sociaux, où il mêle poésie, satire et commentaires politiques.
Dans un communiqué publié peu après l’arrestation, le parti Les Démocrates a dénoncé une « répression politique » et un « acharnement contre les voix critiques », tout en exigeant la libération immédiate de leur militant.
Le parti voit dans cette affaire une tentative de museler la parole dissidente, à quelques mois des élections majeures de 2026.
Quelles suites pour Julien Kandé Kansou ?
À la date du lundi 9 juin, aucune inculpation formelle n’a encore été prononcée. L’avocat de Julien Kandé Kandé indique que son client reste détenu dans les locaux de la Police républicaine, sans accès au dossier ni à la liste des éléments reprochés.
L’affaire, désormais portée à l’attention de l’opinion publique nationale et internationale, pourrait devenir un test important pour la liberté d’expression au Bénin, à l’heure où le climat politique se tend à l’approche de 2026.