Le choix de José Tonato pour succéder à Paulin Akponna à la tête du ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines ne fait pas l’unanimité.
Invité de l’émission Version originale diffusée dimanche 29 juin 2025 sur TVC, l’acteur politique Bertin Koovi a exprimé de vives réserves sur cette nomination, jugeant qu’elle pourrait poser des problèmes d’efficacité et de gouvernance.
Selon le militant du Bloc républicain, la charge ministérielle confiée à José Tonato devient « démesurée ». Il rappelle que depuis 2016, le ministre cumule des portefeuilles successifs : d’abord au Cadre de vie et au Développement durable, puis aux Transports à la suite de la sortie de Hervé Hêhomey en 2023. À l’issue du dernier remaniement, intervenu le jeudi 26 juin, le ministre se voit désormais confier en plus le ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines.
« Qui trop embrasse, mal étreint », a ironisé Bertin Koovi, estimant que cette accumulation de responsabilités pourrait affecter l’efficacité du ministre.
Risque de conflit d’intérêts
Dans son développement l’économiste fondamentaliste évoque des inquiétudes liées à un éventuel conflit d’intérêts. Bertin Koovi fait remarquer que le ministère de l’Environnement que José Tonato dirige toujours délivre des autorisations administratives à celui des Mines. Regrouper ces deux entités sous une même autorité reviendrait, selon lui, à faire de Tonato à la fois « juge et partie ».
L’acteur politique précise ne rien avoir de personnel contre le ministre, mais propose soit la nomination d’un autre profil, soit la reprise directe du portefeuille par le chef de l’État, avec un collaborateur dédié au suivi.
« C’est au président que revient la décision finale », a-t-il concédé, tout en appelant à une meilleure répartition des responsabilités au sein de l’Exécutif.