En visite de travail et d’amitié à Ouagadougou ce mardi, le président malien, le colonel Assimi Goïta, a affirmé que le terrorisme en Afrique de l’Ouest est un outil géopolitique utilisé par certaines puissances étrangères.
Chaleureusement accueilli à sa descente d’avion par son hôte Ibrahim Traoré ce mardi, pour un séjour de 24 heures à Ouagadougou, le chef d’Etat malien, Assimi Goita, a loué l’excellente coopération qui existe entre Bamako et Ouagadougou. Le patron du Palais de Koulouba s’est également prononcé sur le fléau du terrorisme qui gangrène l’Afrique de l’Ouest.
Connu pour son discours actif, Assimi Goita a dénoncé l’implication de certaines puissances étrangères dans le financement et la manipulation du terrorisme en Afrique de l’Ouest. « Le terrorisme est devenu un enjeu géopolitique dans la main de certains partenaires stratégiques. Mais ce défi de la lutte contre le terrorisme, qui est manipulé et financé par certaines puissances étrangères, est loin de répondre aux aspirations de nos populations », a-t-il affirmé.
« …Nous avons pris un chemin de non-retour… »
Cette première visite de Assimi Goita à Ouagadougou s’inscrit dans le cadre de la coopération renforcée entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Le président Goïta a insisté sur la nécessité de mutualiser les moyens et de partager les informations pour mener des opérations efficaces contre les groupes terroristes. « C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de mutualiser nos moyens, de partager nos informations et de faire des opérations avec beaucoup de résultats« , a-t-il ajouté.
La coopération au sein de l’AES, formée pour répondre aux menaces sécuritaires dans la région, est perçue comme un moyen de renforcer la résilience des États sahéliens face au terrorisme. « Nos destins sont liés, nous avons pris un chemin de non-retour. Que ce soit clair« , a conclu le président malien qui a réaffirmé l’engagement de son pays à collaborer étroitement avec ses voisins pour garantir la sécurité et la stabilité de la région.
