.Le procès sur la mort de Maradona a été déclaré nul à San Isidro, en Argentine ce jeudi 29 mai 2025 en raison de la récusation d’une juge impliquée dans un projet de série documentaire.
Le tribunal de San Isidro, en Argentine, a invalidé jeudi 29 mai 2025 le procès pour homicide par négligence visant sept membres de l’équipe médicale de Diego Maradona. Une décision radicale, consécutive à la récusation de la juge Julieta Makintach, mise en cause pour avoir participé clandestinement à une série documentaire centrée sur l’affaire.
Ce revirement judiciaire, intervenu après plus de deux mois d’audiences et la convocation de près de quarante témoins, relance un dossier explosif qui avait attiré l’attention du monde entier. Maradona, décédé en novembre 2020, reste une figure légendaire du football, et les circonstances de sa mort avaient soulevé de vives émotions en Argentine et au-delà.
Une série sur le procès
La juge Makintach, l’un des trois magistrats du procès, a été écartée mardi 27 mai après la diffusion à l’audience d’une bande-annonce révélant son rôle central dans un projet de série sur le procès.
Le président du tribunal, le juge Maximiliano Savarino, a conclu que cette situation avait « causé un préjudice pour les parties accusatrices comme pour les défenses ». Il a ainsi ordonné la nullité du procès, et exigé qu’un nouveau tribunal, avec d’autres magistrats, soit constitué.
Les réactions n’ont pas tardé. Le procureur Patricio Ferrari a parlé de « contamination horizontale » dans la procédure, justifiant la nécessité d’une remise à zéro du dossier. Du côté des défenses, plusieurs avocats ont plaidé pour la reprise du procès sous de nouvelles conditions, voire sa reprise complète, tant la procédure semblait compromise.
Ce procès, débuté en mars, devait se poursuivre jusqu’en juillet, à raison de deux audiences par semaine. Le tribunal n’a pas précisé de date pour une reprise, mais le procureur a exprimé l’espoir d’une relance avant la fin de l’année. En attendant, les familles, dont les filles de Maradona, qui ont livré des témoignages douloureux, doivent faire face à un report indéfini.
