Déjà assigné à résidence depuis le 9 décembre, l’ancien chef de l’État est soupçonné d’avoir joué un rôle dans une « tentative de coup d’État » perpétrée le 26 novembre. L’attaque, le 26 novembre, d’une armurerie militaire, de deux casernes et de deux prisons et de postes de police avait fait 21 morts.
L’ancien président sierra-léonais, Ernest Bai Koroma (2007 – 2018), a été inculpé mercredi pour son rôle présumé dans les événements du 26 novembre qualifiés par les autorités de « tentative de coup d’Etat ». « L’ancien président est inculpé de quatre infractions, dont trahison et dissimulation de trahison », indique un communiqué du gouvernement signé par le ministre de l’Information Chernor A. Bah et relayé par les médias.
Ernest Bai Koroma avait été placé le 9 décembre dernier sous un régime s’apparentant à l’assignation à résidence et était jusque-là considéré comme suspect. Il avait été interrogé à plusieurs reprises par la police.
Le gouvernement sierra-léonais a arrêté une cinquantaine de personnes depuis la « tentative de coup d’Etat ». « Cinquante-sept personnes ont été arrêtées depuis le coup d’Etat manqué », à savoir 37 militaires, 10 civils, 4 soldats congédiés de l’armée, 5 policiers en activité et un à la retraite, avait déclaré, début décembre, le vice-ministre chargé de l’Information, Yusuf Keketoma Sandi, sur la radio d’Etat.
Aux premières heures du 26 novembre, des hommes avaient attaqué une armurerie militaire, deux autres casernes, deux prisons et deux postes de police, affrontant les forces de sécurité les armes à la main. C’était une « tentative avortée de coup d’État visant à attenter et à renverser le gouvernement démocratiquement élu de la Sierra Leone », avait annoncé Chernor A. Bah devant la presse. Les affrontements ayant suivi l’attaque avaient fait une vingtaine de morts.
