Sénégal: Ousmane Sonko réaffirme sa volonté d’être candidat à toutes les élections à venir
Lors de la journée dédiée à la mémoire des victimes des manifestations de 2021 à 2024, Ousmane Sonko a choisi d’adresser un message politique sans ambiguïté.

Le Premier ministre et leader du PASTEF a assuré devant ses partisans qu’aucune manœuvre ne pourrait l’empêcher de participer à la présidentielle de 2029 ni aux autres scrutins à venir.
Face à une foule acquise à sa cause, Ousmane Sonko a déclaré que sa candidature ne souffrirait d’aucune contestation.
L’occasion lui a permis d’écarter toute hypothèse d’inéligibilité, un débat revenu dans l’actualité ces dernières semaines. Il a enjoint ses militants à se méfier de toute tentative de récupération ou d’intoxication politique.
« Rien ne peut m’empêcher d’être candidat », a-t-il lancé, avant d’ajouter que la décision de se présenter lui appartient exclusivement.
Dans la suite de son intervention, le Premier ministre a réaffirmé son intention de participer à toutes les échéances électorales à venir. Il a voulu dissiper les doutes en martelant que personne, ni aucune situation, ne saurait le priver de ce droit. Ses déclarations s’inscrivent dans un climat politique où sa situation judiciaire continue de susciter des interrogations.
La condamnation à six mois de prison avec sursis et à deux cents millions de francs CFA pour diffamation, prononcée de manière définitive par la Cour suprême en juillet, avait entraîné son exclusion de la course présidentielle de 2024. Son parti avait alors porté la candidature de Bassirou Diomaye Faye, son plus proche collaborateur.
Ousmane Sonko a également profité de cette journée de commémoration pour annoncer la relance officielle des activités du PASTEF. Le parti prévoit un congrès en avril et une reprise des tournées nationales. Il a précisé que les structures départementales prendraient en charge l’organisation, convaincu de la capacité de ses militants à remobiliser l’ensemble du territoire.
Cette reprise s’accompagne d’une mise au point à l’égard de certains acteurs politiques qu’il accuse de détourner la colère populaire pour lui en faire porter la responsabilité.
Il a enfin invité les membres du PASTEF à garder le cap sur les objectifs initiaux du mouvement. Selon lui, la scène politique reste marquée par le calcul et la peur, deux comportements qu’il estime incompatibles avec les ambitions du parti. Ses propos résonnent comme une volonté de reprendre la main sur le débat public, alors que le calendrier politique sénégalais entre peu à peu dans une nouvelle phase de recomposition.
Cette prise de position confirme que la bataille politique autour de son éligibilité, toujours vive, continuera d’alimenter le débat national dans les prochains mois.

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