La suite après la publicité
La suite après la publicité

RDC: le ministère public requiert la peine de mort contre Joseph Kabila

À Kinshasa, le procès par contumace de l’ancien président congolais Joseph Kabila a pris une tournure spectaculaire. Le général Lucien René Likulia, représentant du ministère public, a requis jeudi la peine capitale contre l’ex-chef de l’État, l’accusant de crimes graves allant de la « trahison » aux « crimes de guerre », en passant par « l’organisation d’un mouvement insurrectionnel ».

POLITIQUE
3 363 vues
Joseph Kabila - Ancien président RDC
Joseph Kabila - Ancien président RDC Crédit photo: @RFI
2 min de lecture
Google News Commenter

SOMMAIRE

La suite après la publicité
Benin Web TV 2.0 est disponibleVous êtes actuellement sur la version classique du site. Rejoignez notre version 2.0 pour plus de fun, plus de rapidité et plus d'interaction.Rejoindre Maintenant

Le haut magistrat a demandé au tribunal militaire de condamner Joseph Kabila à la peine de mort, assortie de 15 ans de prison pour « complot ». L’ex-président est jugé en son absence, accusé d’avoir entretenu des liens avec le mouvement rebelle M23/AFC, actif dans l’est de la République démocratique du Congo et soutenu par le Rwanda, selon les autorités.

Dans son réquisitoire, le général Likulia a pointé la présence de Joseph Kabila à Goma via le territoire rwandais, estimant que ce passage illustrait une « collaboration manifeste » avec les rebelles. Il s’est également appuyé sur des témoignages d’acteurs politiques et sur les déclarations d’un condamné pour appuyer ses accusations.

Selon lui, les exactions commises par le M23 dans l’est du pays ont entraîné « d’énormes préjudices » à la population et engagent la responsabilité pénale et individuelle de l’ancien chef de l’État.

Une tentative de déstabilisation du régime Tshisekedi

Le ministère public va plus loin, accusant Joseph Kabila d’avoir agi « en intelligence avec le Rwanda » dans le but de perpétrer un coup d’État contre le régime de Félix Tshisekedi, son successeur depuis janvier 2019, au terme d’une élection largement contestée.

La demande de condamnation à mort intervient alors que la RDC a officiellement levé le moratoire sur la peine capitale en 2024, après l’avoir maintenu depuis 2003. Toutefois, aucune exécution n’a eu lieu depuis plus de vingt ans dans le pays, ce qui laisse planer une incertitude sur l’application effective d’une éventuelle condamnation.

Joseph Kabila, qui a dirigé la RDC de 2001 à 2019, n’a pour l’heure pas réagi publiquement à ces accusations d’une gravité exceptionnelle.

À NE PAS MANQUER

Commentaires

Benin Web TV 2.0 est disponibleRejoindre Maintenant