Simone Gbagbo, ancienne Première Dame et porte-parole de la CAP-CI a fait une importante demande au président Alassane Ouattara dans le cadre de la présidentielle de 2025.
À quatre mois de l’élection présidentielle, la tension politique monte d’un cran en Côte d’Ivoire. Ce week-end, la Coalition pour l’alternance pacifique (CAP-CI) a réuni des dizaines de milliers de partisans à Abidjan.
Portée par Simone Gbagbo, ancienne Première Dame et figure influente de l’opposition, la plateforme a lancé une offensive politique claire pour obtenir l’exclusion du président Alassane Ouattara de la course à un quatrième mandat.
Prenant la parole devant une foule estimée à 50 000 personnes selon les organisateurs, Simone Gbagbo a interpellé frontalement le RHDP. « Je demande au RHDP de proposer un autre candidat. Le président Ouattara a déjà bouclé ses deux mandats constitutionnels. Il ne devait même pas se représenter en 2020 », a-t-elle martelé.
Ce discours marque une nouvelle étape dans la stratégie de la CAP-CI, coalition née pour fédérer les forces de l’opposition et plaider pour une transition démocratique pacifique.
La plateforme réclame l’ouverture immédiate d’un dialogue politique, incluant notamment la réintégration des principaux leaders écartés du jeu électoral dont Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro et Tidjane Thiam, tous exclus pour des motifs judiciaires largement contestés.
L’un des points de crispation évoqués lors du meeting est le parrainage citoyen désormais exigé pour tout candidat à la magistrature suprême. Simone Gbagbo y voit une mesure anticonstitutionnelle. « Le vote est secret. Pourquoi obliger les électeurs à se déclarer publiquement ? Ce n’est pas démocratique », a-t-elle dénoncé, appelant à une révision de cette exigence.
Un appel aux garants de la paix
Au-delà de la joute politique, la présidente du Mouvement des Générations Capables a tendu la main aux leaders religieux, à la société civile et à la communauté internationale. « Il est encore temps de sauver la Côte d’Ivoire. Cela passe par l’écoute, la justice, et le respect des règles du jeu démocratique », a-t-elle conclu, sous une salve d’applaudissements.
Depuis plusieurs mois, le RHDP tarde à officialiser la candidature ou non d’Alassane Ouattara pour le scrutin d’octobre 2025. Bien que ses partisans le pressent de se représenter, le président, au pouvoir depuis 2011, reste silencieux sur ses intentions.