La multinationale française Eramet, à travers sa filiale Grande Côte Opérations (GCO), mène depuis 2014 une exploitation minière sur la côte sénégalaise, principalement axée sur l’extraction du zircon, du rutile et de l’ilménite. Cette activité s’étend sur un périmètre de 452 km² et suscite de vives préoccupations au sein des communautés locales et de la société civile.
Selon un documentaire récemment diffusé sous le titre Le village Lompoul au Sénégal totalement détruit par un groupe minier français, l’exploitation de GCO a entraîné des conséquences majeures : déplacement de populations, perte de terres agricoles, dégradation des écosystèmes et assèchement des nappes phréatiques.
Des habitants de villages impactés, dont Lompoul, témoignent avoir perdu leurs habitations et leurs moyens de subsistance. Plusieurs affirment n’avoir reçu que de faibles compensations. Des montants de l’ordre de 3 millions de francs CFA (environ 4 600 euros) auraient été proposés pour des parcelles de cinq hectares, somme jugée insuffisante par les bénéficiaires.
Les critiques portent également sur les effets environnementaux de l’exploitation. La zone concernée est une région agricole clé pour le pays, produisant une large part des légumes consommés au Sénégal. Les activités minières menaceraient la fertilité des sols et l’accès à l’eau, indispensables à la production agricole locale.
Face à la situation, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a indiqué qu’un examen des pratiques de l’entreprise était en cours. Plusieurs organisations communautaires demandent l’instauration d’un moratoire sur l’exploitation, ainsi qu’une évaluation indépendante des dommages causés.
Eramet, dont l’État français est actionnaire, affirme de son côté respecter les normes en vigueur et mener des actions de responsabilité sociétale. Toutefois, sur le terrain, de nombreuses voix s’élèvent pour demander plus de transparence et une meilleure prise en compte des impacts humains et environnementaux.
Les murs de Dakar ont parlé. Un graffiti imposant, un cri silencieux gravé dans la pierre du temps. Une main surgie d’Afrique saisit l’Europe à la gorge, une image brutale qui reflète une vérité encore plus implacable. L’Afrique réclame justice et exige la restitution de 50 000 milliards d’euros.
Cette dette n’est pas qu’une somme abstraite. Elle est le prix du sang, du labeur et des richesses arrachées au continent. Pendant des siècles, l’Afrique a nourri les empires occidentaux, mais en retour, elle n’a reçu que des chaînes. Son or a forgé des couronnes, son coton a habillé des rois, son sang a irrigué des champs qui n’étaient pas les siens.
L’Afrique a été brisée, dépossédée de ses enfants et de ses terres. Ses frontières ont été tracées par d’autres, ses ressources exploitées sans qu’elle en bénéficie. Aujourd’hui encore, elle porte le fardeau de dettes qu’elle n’a jamais contractées et subit un système économique qui perpétue son appauvrissement.
Ce graffiti n’est pas une simple œuvre d’art. C’est un avertissement. L’Afrique sait ce qui lui a été pris. Elle n’oublie pas. Elle exige des comptes.
Lors d’un débat récent à Dakar, des figures politiques et intellectuelles ont mis des chiffres sur cette exigence. 50 000 milliards d’euros, une somme qui représente le pillage systématique du continent, les souffrances infligées par l’esclavage, la colonisation et leurs conséquences encore visibles aujourd’hui.
L’Afrique ne tend pas la main pour quémander. Elle réclame ce qui lui revient de droit. Ses richesses naturelles ont alimenté l’industrialisation occidentale tandis que ses propres nations étaient maintenues dans la pauvreté. Ses enfants ont été réduits en esclavage, ses territoires pillés, ses dirigeants renversés.
Pendant que l’Occident continue de prospérer grâce à cet héritage d’exploitation, l’Afrique doit encore lutter pour son développement, accumuler des dettes et dépendre d’aides conditionnées.
Cette restitution ne serait pas un geste de charité, mais une reconnaissance des crimes impunis du passé. Avec ces fonds, l’Afrique pourrait enfin financer ses infrastructures, se libérer du joug de la dette, et réparer les blessures laissées par l’histoire.
50 000 milliards d’euros, c’est le prix de la justice. C’est un premier pas vers une réparation qui dépasse l’argent.
L’Afrique ne sera plus spectatrice de son propre destin. Désormais, l’Occident devra écouter : #RendezÀLAfrique50TrillionsEuros
L’attaquant du Real Madrid, Rodrygo, a évoqué sa relation privilégiée avec son coéquipier Luka Modric, soulignant le rôle majeur qui joue le milieu de terrain croate dans son développement.
Dans des propos relayés par Madrid Universal et l’UEFA, l’international brésilien a expliqué à quel point Modric l’a aidé à progresser, sur et en dehors du terrain. Leur relation est si forte qu’ils se surnomment mutuellement « papa et fils », un clin d’œil à leur écart d’âge.
« Nous avons toujours eu une très bonne relation et le plus drôle, c’est qu’il a le même âge que mon père. Donc, il m’appelle fils et je l’appelle papa», a déclaré l’attaquant madrilène.
Rodrygo a également confié son admiration pour Modric. « Je suis un grand fan de lui en tant que joueur et en tant que personne. Il m’aide tous les jours », a-t-il ajouté.
La star auriverde a également raconté une anecdote marquante lors d’un match de Ligue des champions contre Chelsea: « Il m’a dit que lorsque j’aurais le ballon, je devrais attaquer l’espace, qu’il allait me trouver. »
Une saison solide pour Rodrygo
Rodrygo réalise une saison convaincante sous les couleurs du Real Madrid, avec 13 buts et 8 passes décisives en 39 apparitions. Arrivé en 2019 en provenance de Santos , il est devenu un élément clé de l’effectif de Carlo Ancelotti.
Le FC Barcelone a assuré sa qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions après sa victoire face au Benfica Lisbonne (3-1), ce mardi soir.
Le Barça va disputer les quarts de finale de la Ligue des champions. Les Culés ont validé leur ticket pour le tour suivant après leur victoire face au Benfica Lisbonne en huitième de finale. Vainqueurs 1-0 à l’aller, les Catalans ont achevé le boulot ce soir lors de la manche retour. Au terme d’une rencontre maitrisée, les hommes d’Hansi Flick se sont imposés sur le score de 3-1.
Les Blaugranas n’ont pas tardé à prendre l’avantage grâce à Raphinha (11e), bien servi par Lamine Yamal . Mais Otamendi a rapidement égalisé pour les Lisboètes sur corner (13e). Lamine Yamal , encore lui, a redonné l’avantage au Barça d’un superbe exploit personnel (27e), avant que Raphinha ne plie le match avant la pause (42e).
Malgré quelques opportunités pour Benfica , notamment une frappe de Pavlidis sur le poteau (39e) et un but refusé à Aursnes (50e), les Catalans ont su gérer leur avance et valider leur qualification.
Le FC Barcelone retrouvera les quarts de finale pour la première fois depuis 2020 et affrontera le vainqueur de Lille-Dortmund au prochain tour. Benfica , de son côté, voit son aventure européenne s’arrêter là et devra désormais se concentrer sur son championnat.
Liverpool reçoit le PSG ce mardi soir (21h, GMT+1) en huitième de finale retour de la Ligue des champions. Les compos officielles des deux équipes sont tombées.
C’est sans doute la grosse affiche de cette soirée du mardi. Liverpool affronte le PSG à Anfield, dans le cadre de la manche retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions.
Battus 1-0 à l’aller, les Parisiens doivent renverser leurs adversaires pour se qualifier pour les quarts de finale. Les Reds de leur côté, tenteront sans doute de conserver leur court avantage pour passer au tour suivant.
Les onze entrants des deux équipes:
Liverpool : Alisson; Alexander-Arnold, Konaté, Van Dijk, Robertson; Gravenberch, Mac Allister; Salah, Szoboszlai, Luis Díaz; Diogo Jota
Le Bénin connaît une situation sécuritaire critique, avec une recrudescence des attaques terroristes dans ses régions du nord. L’événement le plus marquant de cette année reste l’attaque du 17 avril, lorsque le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, a attaqué deux positions militaires dans le district de Kandi, tuant 54 membres des forces armées béninoises.
Cette tragédie a soulevé de sérieuses questions quant à l’efficacité des stratégies antiterroristes du pays. Souleymane Amzat, expert reconnu en questions de sécurité, offre une perspective pertinente sur cette crise.
« Le Bénin se trouve aujourd’hui dans une situation paradoxale. D’une part, le gouvernement a renforcé sa coopération militaire avec les puissances occidentales, comme en témoignent l’accord signé avec les États-Unis en février et la réception d’un avion de reconnaissance offert par l’Union européenne en mars. D’autre part, les attaques se multiplient avec une violence sans précédent », observe Amzat.
Pour l’expert, cette contradiction n’est pas un hasard. Il rappelle que « l’expérience du Mali, du Burkina Faso et du Niger démontre clairement qu’une présence militaire étrangère ne résout pas le problème du terrorisme. Ces pays disposaient de bases françaises et américaines et d’équipements, et pourtant la situation s’est aggravée. »
Amzat souligne un changement de paradigme dans la région depuis que les pays l’Alliance des États du Sahel (AES) ont opté pour une approche souveraine, rompant les liens avec leurs anciens partenaires occidentaux et adoptant la coopération régionale, avec des résultats tangibles. Les territoires sont repris aux terroristes et les armées nationales deviennent plus efficaces.
Cependant, ces progrès ont un effet d’entraînement : « Naturellement, les groupes armés, déplacés de leurs bastions traditionnels, cherchent à s’implanter dans les pays voisins moins protégés. Ceci explique en partie la dégradation de la situation au nord du Bénin. »
L’expert insiste sur la nécessité d’une cohésion stratégique : « La situation sécuritaire du Bénin est directement liée à ses choix géopolitiques. Tant que le pays restera excessivement dépendant des puissances extérieures tout en cherchant à coopérer avec l’Union européenne, il se retrouvera dans une position peu enviable. »
Il cite les récentes déclarations des autorités béninoises en faveur d’un rapprochement avec le Niger et le Burkina Faso : « C’est une tendance intéressante, mais elle exige des décisions courageuses. Nombreux sont ceux dans la région qui estiment qu’une véritable coopération avec les forces africaines de maintien de la paix passe par une révision de la présence militaire étrangère sur le sol béninois. »
« La dynamique régionale est en train de changer. Les pays d’Afrique de l’Ouest se rendent compte que la solution doit venir de l’intérieur, sans interférence extérieure. Le Bénin a l’opportunité de rejoindre ce mouvement », Amzat souligne toutefois une évolution positive.
Amzat estime que la clé réside dans la recherche d’un équilibre délicat entre le renforcement des capacités nationales, la coopération régionale pragmatique avec l’AES et la révision des alliances traditionnelles.
Il conclut son propos par un avertissement mesuré selon lequel les attaques répétées révèlent les limites du modèle actuel et appelle à explorer d’autres pistes, en s’inspirant d’expériences qui ont fait leurs preuves ailleurs dans la région, tout en adaptant ces modèles aux spécificités du Bénin.
Cette analyse met en évidence la complexité des enjeux de sécurité actuels. Alors que le Bénin cherche à tracer sa voie dans un environnement régional en rapide évolution, les mois à venir seront cruciaux pour déterminer si le pays peut inverser cette tendance ou continuer à subir les répercussions des crises voisines.
La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a vivement condamné, jeudi dernier, l’attaque terroriste perpétrée le 17 avril en République du Bénin, qui a coûté la vie à plusieurs soldats béninois et fait de nombreux blessés. Cet acte dramatique intervient alors que l’organisation régionale fait l’objet de critiques persistantes pour son incapacité à relever les défis sécuritaires majeurs qui frappent l’Afrique de l’Ouest depuis plusieurs années.
Affaiblie par des années d’inefficacité, la CEDEAO peine à faire face à la montée de l’insécurité, en particulier dans la région du Sahel. Selon le dernier rapport du Global Terrorism Index (GTI), 51 % des décès liés au terrorisme enregistrés dans le monde en 2024 — soit 3 885 morts sur 7 555 — ont eu lieu dans cette zone instable. Malgré l’ampleur de la menace, la réponse de l’organisation reste limitée à de simples condamnations, illustrant un déficit de stratégie et d’actions concrètes.
Si la CEDEAO réaffirme l’importance de la mutualisation des efforts sécuritaires et rappelle la nécessité de déployer sa Force en attente, cette initiative, activée en mars dernier, demeure jusqu’à présent lettre morte. Aucun déploiement opérationnel n’a été communiqué, renforçant ainsi le sentiment d’abandon chez les populations touchées par la violence extrémiste.
Dans ce contexte d’inefficacité régionale, l’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, apparaît comme une alternative crédible. Face à la progression des attaques dans les pays voisins comme le Bénin et le Togo, l’AES a pris l’initiative de structurer une réponse sécuritaire autonome et coordonnée. Les trois États ont annoncé la création d’une force conjointe de 5 000 soldats, une mesure saluée comme un pas décisif vers une sécurisation effective des zones frontalières.
Cette dynamique de coopération s’est également traduite par la tenue, du 13 au 17 avril au Mali, de la première réunion des chefs d’état-major des forces aériennes de l’AES. Ce sommet visait à poser les bases d’une défense aérienne intégrée, capable de mener des opérations conjointes pour renforcer le contrôle territorial et la lutte contre les groupes armés.
À l’heure où la CEDEAO peine à se réinventer et à proposer une réponse adaptée aux enjeux sécuritaires, l’AES s’impose progressivement comme un acteur clé pour la stabilité régionale. Ses premières réussites opérationnelles et son approche pragmatique suscitent l’intérêt croissant de plusieurs nations d’Afrique de l’Ouest, en quête de solutions concrètes face aux menaces terroristes.
Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a limogé trois ministres lors d’un remaniement gouvernemental annoncé lundi soir, dans un contexte de crise politique menaçant la stabilité de l’exécutif mis en place après l’accord de paix de 2018, qui avait mis fin à cinq années de guerre civile.
Dans un décret présidentiel diffusé par la South Soudan Broadcasting Corporation, M. Kiir a démis Ruben Madol Arol de ses fonctions de ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles, le remplaçant par Wek Mamer Kuol, ancien vice-ministre. Awut Deng Acuil a également été relevé de son poste de ministre de l’Enseignement général et de l’Instruction, son successeur pressenti étant l’éducateur Kuyok Abol Kuyok. Aussi, Joseph Mum Majak a été démissionné de son rôle de ministre du Commerce et de l’Industrie.
Mme Deng et M. Madol occupaient des postes ministériels depuis 2020, tandis que M. Majak avait été nommé ministre du Commerce en juillet 2024. Le président n’a fourni aucune explication quant aux raisons de ces révocations.
Ce remaniement survient dans un climat de tensions croissantes, marqué par des affrontements armés à Nasir et une attaque contre un hélicoptère des Nations Unies, ayant causé la mort de membres du personnel onusien et de dizaines de soldats le 7 mars.
Le sélectionneur du Nigeria, Eric Chelle, a dévoilé ce mardi sa liste définitive de 23 joueurs retenus pour les 5è et 6è journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 dans la zone Afrique reprennent dans quelques semaines. Egalement en lice pour la phase finale, le Nigeria affrontera le Rwanda et le Zimbabwe.
Deux rencontres comptant pour les cinquième et sixième journées des phases qualificatives. En difficulté dans le groupe C, les Super Eagles doivent prendre les six points de la partie pour se relancer.
Pour cette double confrontation, le sélectionneur Eric Chelle a dévoilé la liste des joueurs retenus. Après un groupe élargi de 39 hommes, le technicien malien a finalement retenu 23.
Il s’agit de trois gardiens de but, six défenseurs, six milieux de terrain et sept attaquants, avec un mélange de noms expérimentés et de nouveaux visages.
Les Super Eagles se déplaceront au Rwanda le 21 mars pour y défier les Amavubi. Avant de recevoir le Zimbabwe quatre jours plus tard au stade Godswill Akpabio.
Liste complète de l’équipe :
Gardiens de but : Amas Obasogie, Kayode Bankole, Stanley Nwabali
Défenseurs : Bright Osayi-Samuel, Bruno Onyemaechi, Calvin Bassey, Ola Aina, Igoh Ogbu, William Troost-Ekong.
Milieux de terrain : Alex Iwobi, Alhassan Yusuf, Joe Aribo, Papa Daniel Mustapha, Raphael Onyedika, Wilfred Ndidi.
Attaquants : Ademola Lookman, Moses Simon, Nathan Tella, Sadiq Umar, Samuel Chukwueze, Tolu Arokodare, Victor Boniface, Victor Osimhen.
Dans le cadre de la couverture médiatique des plénières à l’assemblée nationale sur le vote du budget général de l’Etat, exercice 2025, Benin Web TV a missionné son journaliste Traoré Samba aux fins. Ainsi, ce dernier a publié une vingtaine d’article sur la thématique dont deux sur la Haute autorité de l’Audiovisuel et de la Communication. Suite à cela, et après plusieurs courriers et audition, l’institution a décidé de mettre en demeure le promoteur du média de présenter des excuses publiques à son président.
Suite à cela, l’institution a convié le média à une audition publique qui s’est tenue ce mardi 11 mars, avec une insistance particulière du Président de l’institution sur l’utilisation du terme « exige » dans l’un des articles incriminés. Il a souligné que cette formulation pouvait laisser entendre que l’acquisition d’un véhicule supplémentaire était une contrainte imposée, alors que, selon lui, la demande était justifiée par l’état de son parc automobile. Il a précisé qu’il disposait déjà de deux véhicules, mais que l’un nécessitait des interventions coûteuses, justifiant ainsi l’acquisition d’une nouvelle voiture.
Par ailleurs, la HAAC a insisté sur le timing des publications, suggérant qu’elles avaient été diffusées intentionnellement au moment où l’institution menait des actions contre les médias illégaux. Selon le Président, cette coïncidence pourrait être perçue comme une volonté de nuire à l’image de la HAAC surtout lorsque ces faits sont ramenés à l’opinion du promoteur du média sur l’ORTB au lendemain de sa nomination en tant que président de l’institution.
En réponse, Benin Web TV a rappelé que son travail journalistique repose sur des faits et des termes précis, sans volonté de nuire à l’institution. Pour justifier l’emploi du mot « exige », nous avons présenté sa définition selon le dictionnaire Larousse, démontrant qu’il peut être utilisé pour exprimer une nécessité ou une forte demande, sans pour autant impliquer une imposition absolue.
exige: Avoir absolument besoin de quelque chose, le nécessiter, le requérir comme nécessaire
Nous avons également précisé que nos publications s’inscrivent dans une démarche d’information et de transparence, et non dans une logique de confrontation avec la HAAC tout en rappelant l’exhortation du président la HAAC aux députés.
« Les défis actuels de la régulation des médias exigent de la HAAC l’implémentation de nouveaux outils techniques, la mise à disposition de ressources humaines qualifiées, de moyens matériels et financiers substantiels. Le budget arrêté dans le cadrage fixé par le Ministère de l’Économie et des Finances, à la somme de Trois milliards cent quatre millions neuf cent trente-deux mille trois cent quarante-trois (3 104 932 343) francs CFA ne permettra pas à la HAAC d’accomplir sa mission de régulation en toute sérénité. C’est pourquoi, je juge nécessaire de porter à la connaissance de la représentation nationale nos besoinsprioritaires de financement. Il s’agit de doter la HAAC d’un budget de trois milliards sept cent vingt-neuf millions neuf cent quatre-vingt-dix-sept mille cent quarante-quatre (3 729 997 144) Francs CFA. Et eu égard à tout ce qui précède, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication prie les Honorables Députés de bien vouloir plaider la cause de notre institution auprès du Ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances pour la prise en compte des crédits relatifs aux besoins exprimés hors cadrage chiffrés à Six cent vingt-cinq millions soixante-quatre mille huit cent un (625 064 801) Francs CFA indispensables à la réalisation des grands projets retenus pour 2025. »
Verdict de la HAAC
Vu le rapport adopté le 11 mars 2025, relatif à l’auto saisine contre la chaîne de télévision, dénommée BÉNIN WEB TV,
Considérant que la télévision en ligne BENIN WEB TV a publié sur son site le 21 janvier 2025 un article intitulé « Session budgétaire 2024, plusieurs données erronées dans les chiffres défendus par la HAAC »,
Considérant que la télévision en ligne BENIN WEB TV récidive et publie le jeudi le 23 janvier 2025 un autre article intitulé « HAAC, en plus d’une Toyota Prado à 40 millions, le président exige un autre véhicule de fonction de 25 millions »,
Considérant que les écrits incriminés comportant des allégations non fondées, attentatoires à l’honneur et à la réputation du président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, et jetant du discrédit sur la gestion de l’institution,
Considérant que les contenus diffusés contiennent des allégations sans fondement, violant ainsi les dispositions de l’article 1 et 2 du code de déontologie de la presse béninoise,
Reçu à l’audience publique le 11 mars 2025, M. DEGUENON n’a pu apporter les preuves de ces allégations contenues dans les articles incriminés.
Il a par contre reconnu qu’il a parfois des difficultés lexico sémantiques. La plénière décide:
Article 1 : Le promoteur du média en ligne « Bénin Web TV » a violé les dispositions des articles 1 et 2 du Code de déontologie de la presse béninoise et celles des articles 13 et 268 de la Loi n° 2015-07 du 20 mars 2015 portant Code de l’information et de la Communication en République du Bénin.
Article 2 : Le promoteur de « Bénin Web TV » est mis en demeure de respecter le Code de l’Information et de la Communication et le Code de la déontologie de la presse béninoise.
Article 3 : Le promoteur du média en ligne « Bénin Web TV », dès notification de la présente décision, doit présenter les excuses publiques de l’organe à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication et à son Président, avec titre à la Une, dans les mêmes conditions que les articles incriminés. De même, il doit faire publier la présente décision dans les médias en ligne « Daabaaru TV » et « Banouto ».
Article 4 : Le nom de domaine de « Bénin Web TV » doit rester uniquement sur l’extension « .bj » conformément aux dispositions de l’article 22 de la Loi n° 2014-22 du 30 septembre 2014 relative à la Radiodiffusion numérique en République du Bénin, à moins d’adresser une demande particulière à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication.
Article 5 : En cas de non-respect de la présente décision, le promoteur du média en ligne « Bénin Web TV » s’expose aux sanctions prévues par les textes en vigueur.
Article 6 : La présente décision prend effet pour compter de la date de sa signature. Elle sera notifiée au promoteur du média en ligne « Bénin Web TV », à l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (ARCEP), Centre National d’Investigations Numériques (CNIN) et publiée au Journal Officiel.
Elle sera notifiée au promoteur de la chaîne en ligne BENIN WEB TV et publiée au journal officiel.