Présidentielle 2026 au Bénin: le MICL soutient le duo Wadagni – Talata

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La salle choisie par le Mouvement indépendant des cadres leaders pour un Bénin nouveau (MICL) à Porto-Novo vibrait d’une ferveur particulière ce jeudi 11 décembre 2025. Devant des militants, sympathisants et autorités locales, le mouvement a officiellement proclamé son soutien au duo Wadagni–Talata, candidat de la mouvance présidentielle à l’élection d’avril 2026.

D’entrée de jeu, le président du mouvement Abel Z. Hounsa a pris la parole pour saluer les représentants des mairies de Porto-Novo et de Sèmè-Kpodji, ainsi que les cadres et personnalités présents. « Je vous souhaite la bienvenue en ce lieu historique qui définit l’acte de naissance de ce mouvement », a-t-il lancé.

Il a rappelé l’historique des retrouvailles politiques amorcées depuis 2018, lorsque le groupe militait encore sous la bannière de l’Union des cadres et personnalités pour le développement de Sèmè-Kpodji. « Les fruits ont tenu la promesse des fleurs », a-t-il affirmé, revenant sur les premiers succès engrangés.

Les raisons d’un soutien assumé

Dans son discours central, le président du Mouvement indépendant des cadres leaders pour un Bénin nouveau a tenu à lever toute équivoque sur les motivations profondes de ce soutien politique. Pour lui, l’adhésion au duo Wadagni–Talata repose avant tout sur une lecture lucide des enjeux électoraux et du rôle des cadres dans la société.

« Aujourd’hui, au nom du mouvement indépendant des cadres leaders pour un Bénin nouveau, nous affirmons notre soutien clair, ferme et résolu à la candidature du duo présidentiel Wadagni Talata. Oui, nous soutenons ce duo parce qu’il incarne une vision moderne du développement, parce qu’il a démontré par les actes, sa capacité de transformer des défis complexes en solutions concrètes, parce qu’il a su remettre notre pays sur la voie de la crédibilité, de la rigueur, de l’efficacité et de l’avenir », a déclaré Abel Z. Hounsa.

À cette dimension politique et stratégique s’ajoute également une raison plus symbolique, mais tout aussi déterminante, évoquée par le président du MICL. « L’autre raison qui sous-tend notre soutien à la candidature de Romuald Wadagni pour la présidentielle 2026 réside dans le fait que certains cadres de notre mouvement ici présents ont eu des liens très particuliers avec feu Nestor Wadagni, père de notre candidat, pour qui nous inclinons devant sa mémoire», a-t-il confié.

Présenté comme un homme d’intégrité et un artisan discret du développement national, le défunt Nestor Wadagni demeure, selon le président du mouvement, une référence morale. «  Homme intègre et soucieux du développement de son pays, feu Nestor Wadagni a été pour nous un modèle et un grand soutien», a-t-il insisté.

Dans cette logique, soutenir aujourd’hui son fils relève aussi d’un devoir de reconnaissance. « Il est donc de bon ton que nous reconnaissions et honorions ce mérite en son fils, le ministre d’État Romuald Wadagni », a réitéré le président du mouvement indépendant des cadres leaders pour un Bénin nouveau Abel Z. Hounsa, sous les applaudissements nourris des militants.

Un mouvement élargi et une vision renouvelée

Aujourd’hui restructuré et rebaptisé Mouvement indépendant des cadres leaders pour un Bénin nouveau, le MICL revendique une ambition élargie. « C’est une union qui a grandi, qui a pris d’autres options à travers des objectifs de portée sociable », a justifié Abel Hounsa, président du MICL.

Pour les membres du MICL, soutenir le duo Wadagni–Talata relève d’une logique de continuité. « Aucun sacrifice ne sera de trop pour amener le duo à gagner le palais de la Marina », a-t-il insisté.

Transition faite, il a exposé l’un des axes stratégiques du mouvement est la sensibilisation citoyenne autour du vote. « Le cadre leader que je suis doit aller dans le Bénin profond… pour sensibiliser davantage », a-t-il soutenu. Selon lui, l’enjeu est clair et il faille encourager la participation citoyenne au bénéfice du duo Wadagni–Talata, afin de garantir « un suffrage important pour le candidat de la mouvance ».

Des objectifs politiques assumés

La rencontre a pris un autre tournant avec l’intervention d’Agossou Samuel Christin, secrétaire général du MICL. L’orateur est revenu sur les origines du mouvement, né d’une volonté de redonner une cohésion politique à Sèmè-Kpodji. « Face au paysage politique peu reluisant… nous avions pris l’initiative de créer un cadre d’échange », a-t-il rappelé en évoquant leurs débuts en 2017.

Il a ensuite expliqué comment les membres fondateurs avaient intégré en 2018 le Bloc Républicain, suite à l’appel du président Patrice Talon à la rationalisation du paysage politique. Toutefois, les difficultés rencontrées au sein de ce regroupement n’ont pas freiné leur engagement. « Nous sommes passés aux oubliettes comme les vedettes de dernières heures », a-t-il reconnu.

Cette traversée du désert les a cependant conduits à une réflexion plus profonde. « La matière grise n’était pas encore grisée », a-t-il martelé avant d’annoncer leur choix assumé de soutenir le duo Wadagni–Talata pour la présidentielle 2026.

Un mouvement désormais d’envergure nationale

Selon Samuel Christin, le mouvement s’étend aujourd’hui aux « 77 communes du Bénin », même si ses racines restent ancrées à Sèmè-Kpodji. Le MICL se veut désormais un espace d’expression politique pour les militants du Bloc Républicain, de l’Union Progressiste le Renouveau et pour tous ceux qui souhaitent s’engager sans appartenir formellement à un parti.

Pour lui, ce positionnement est stratégique. « Ce mouvement se donnera pour mission d’être actif pour la sensibilisation en vue de convaincre la population que le vote est un acte éminemment citoyen ». L’objectif final est dit-il d’« élire le duo Wadagni–Talata au final ».

Tout en poursuivant, il a également évoqué les législatives à venir en appelant à mener le même combat aux législatives pour lui donner une majorité confortable à l’Assemblée nationale .

À l’unisson, les deux principaux intervenants ont salué les réformes engagées depuis 2016 par le président Talon. Cette rencontre de Porto-Novo, présentée comme historique, s’est achevée sur un appel à l’unité et à la mobilisation générale. Pour les membres du MICL, l’heure n’est plus à l’observation mais à l’action concertée en vue des grands défis électoraux de 2026.