La suite après la publicité
La suite après la publicité

Niger : le journaliste Serge Mathurin Adou condamné à 02 ans de prison

Le journaliste ivoiro-nigérien Serge Mathurin Adou a été condamné le 21 novembre à deux ans de prison ferme par le tribunal de grande instance de Niamey pour « atteinte à la sûreté de l’État ».

DIPLOMATIE
6 553 vues
Le journaliste ivoirien Serges Mathurin Adou
Le journaliste Serge Mathurin Adou
2 min de lecture
Google News Commenter
La suite après la publicité
Vous utilisez actuellement la version classiqueVous êtes actuellement sur la version classique du site. Rejoignez notre version 2.0 pour plus de fun, plus de rapidité et plus d'interaction.Rejoindre Maintenant

Résidant au Niger depuis près de trente ans et naturalisé, Serge Mathurin Adou travaillait pour la chaîne privée Canal 3. Le 1er septembre 2024, il avait disparu brièvement après avoir été convoqué par la police. Quelques semaines plus tard, le ministre burkinabè de la Sécurité, Mahamadou Sana, l’accusait publiquement d’avoir participé à un « complot » visant à déstabiliser Ouagadougou, dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES) regroupant Niamey, Ouagadougou et Bamako.

Selon Victor Akpro Akessé, consul honoraire de Côte d’Ivoire au Niger, le journaliste a été officiellement inculpé le 11 novembre 2024 et placé en détention préventive. Le procès, tenu devant un collège de trois juges et deux jurés, a abouti à une condamnation unanime. Les autorités nigériennes l’accusent d’avoir facilité le séjour à Niamey d’Ahmed Kinda, ancien commandant des forces spéciales burkinabè, présenté comme un acteur clé du projet de prise du palais présidentiel.

Durant la procédure, Serge Mathurin Adou a contesté l’essentiel des faits. Il reconnaît avoir aidé Ahmed Kinda à trouver un hôtel, mais affirme ignorer son identité réelle, et nie toute collaboration organisée avec d’autres suspects. Son avocat, Me Ismaël Tahirou Aouta, avait dénoncé la faiblesse des preuves et insisté sur le contexte diplomatique lourd entourant le dossier. Selon le consul honoraire, le journaliste est correctement traité en détention, dans une cellule individuelle avec accès aux médias et en bonne santé.

À NE PAS MANQUER

Commentaires

Vous utilisez actuellement la version classiqueRejoindre Maintenant