Le 20 mai, la Commission européenne a proposé d’assouplir les règles concernant le renvoi des demandeurs d’asile, en réponse à la demande répétée des États membres de renforcer la politique migratoire. Cette initiative suscite des inquiétudes parmi les organisations non gouvernementales (ONG) de protection des migrants, qui estiment qu’elle pourrait exposer l’Union européenne (UE) à des risques de chantage de la part des pays d’accueil des demandeurs d’asile.
Actuellement, la législation européenne autorise le renvoi de demandeurs d’asile vers des pays dits « sûrs », même s’ils ne sont pas d’origine de ces pays. Toutefois, cette procédure exige qu’il existe un « lien » suffisant entre le demandeur et le pays de renvoi, tel qu’un membre de la famille résidant sur place ou une expérience professionnelle antérieure. La nouvelle proposition de l’UE vise à supprimer cette exigence de lien, facilitant ainsi et accélérant le processus de renvoi.