Le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) pourrait bien prendre ses distances avec l’Union Progressiste le Renouveau.
Dans une interview accordée ce mercredi 4 juin 2025 à BIP Radio, Gratien Ahouanmenou, secrétaire général adjoint du PRD, a confié que les militants ne se sentent plus à l’aise au sein de cette coalition.
Un courrier du ministère de l’Intérieur, récemment adressé au PRD, reproche au parti de continuer à utiliser ses attributs, arguant que le PRD n’existerait plus juridiquement. Une lecture contestée par les responsables du parti de Me Adrien Houngbédji, qui rappellent que « les décisions de fusion ne peuvent pas entraîner la dissolution du PRD ».
« La fusion avec l’UP n’a pas fonctionné », regrette M. Ahouanmenou. Face à ce constat, la direction du PRD a décidé de consulter sa base, afin de trancher sur une éventuelle rupture formelle avec l’UP le Renouveau.
Une décision dont l’issue pourrait être incertaine. Le combat juridique pour attester de l’existence légale du parti du renouveau démocratique n’est pas un combat gagné d’avance. Les cas du parti de la renaissance du Bénin (RB) de Rosine Soglo et du PSD sont bien illustratifs de l’aventure dans laquelle Me Adrien Houngbédji veut engager sa formation politique. Même si les cas ne sont pas similaires, il faut noter que l’interprétation des lois politiques dans des pays démocratiques en construction ne favorise généralement pas celui qui est en position de faiblesse.
Désormais deux voies s’offres donc aux responsables et militants du Parti du renouveau démocratique (PRD); accepter et continuer sa participation de « figuration » au sein du parti le baobab géant ou accepter de se compromettre politiquement avec le risque de se voir interdire d’activité politique pour non existence juridique.