Madah Bitèye, la veuve du footballeur ivoirien Cheick Tioté, se retrouve au cœur d’une polémique avec sa belle-famille, qui l’accuse d’avoir injustement expulsé ses proches du domicile familial.
Jusqu’à présent, seule la version de la famille de Cheick Tioté a été entendue, mais une ancienne interview de Madah Bitèye a récemment refait surface. Dans celle-ci, elle partage des détails sur leur rencontre et sur le moment où elle a appris la mort de son mari.
Dans cette interview, Madah Bitèye raconte sa rencontre avec le footballeur : « J’ai rencontré Cheick Tioté à Treichville, dans mon quartier. Il m’a fait passer un message par un ami alors que je n’avais que 14 ans. Ce qui a commencé comme une relation d’adolescents, moi étant en classe de 5e, a évolué en quelque chose de plus sérieux. »
En effet, elle se souvient des sacrifices qu’elle a faits pour suivre l’homme qu’elle aimait : « Il m’accompagnait à l’école. Je ne rêvais pas de devenir la femme d’un footballeur, mais j’ai tout laissé derrière moi pour le suivre. À peine âgée de 18 ans, nous nous sommes mariés en 2007, et nous avons partagé neuf ans de vie commune avant son décès. »
De plus, Madah Bitèye évoque la réalité de la vie aux côtés d’un footballeur de renom, loin de l’image glamour souvent véhiculée sur les réseaux sociaux : « La vie avec un footballeur est souvent stressante, car on vit au rythme de leurs humeurs et de leur stress. Ce n’est pas toujours le monde de strass et de paillettes que l’on imagine. »
Le moment où elle a appris la mort de Cheick Tioté reste gravé dans sa mémoire, une expérience déchirante qu’elle partage avec émotion : « Quand j’ai appris son décès en 2017, j’étais au travail. Il était environ 13h, il pleuvait abondamment, et tout le monde semblait au courant sauf moi. Enceinte de huit mois et demi, avec un accouchement prévu dans trois semaines, on m’a isolée pour m’annoncer la nouvelle. »
Continuant, elle décrit son désarroi face à la réalité : « Sous la pluie battante, j’ai tenté de rentrer chez moi, croyant même à une surprise de sa part, car il adorait me faire des surprises. J’ai essayé de le joindre toute la journée, sans succès. En arrivant à la maison, j’ai vu ma mère, ma sœur et son oncle dans le garage. Mon chausseur tenait mon sac et mes téléphones. Quand j’ai demandé ce qui s’était passé, on m’a dit qu’il était blessé. »
« Je continuais à lui envoyer des messages, même après l’arrivée de la famille qui a rapidement rempli la maison. Je ne comprenais toujours pas jusqu’à ce que l’imam arrive. En le voyant, j’ai compris. Je n’ai réellement pris conscience de la situation que lorsque ma mère m’a retiré mes boucles d’oreilles. Après l’arrivée des imams, tout est devenu flou pour moi », a-t-elle conclu.
