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Guinée : Doumbouya en route vers la présidentielle, l’opposition fragilisée

En Guinée, Mamadi Doumbouya semble en bonne voie pour briguer un mandat officiel. À quelques semaines de la présidentielle prévue le 28 décembre, le chef de la junte a pris des mesures qui affaiblissent considérablement ses adversaires.

POLITIQUE
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Mamady Doumbouya -Président de la Guinée
Mamady Doumbouya -Président de la Guinée @PSI
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Ce scrutin, attendu depuis quatre ans, doit marquer le retour à l’ordre constitutionnel après la transition déclenchée par le renversement d’Alpha Condé en 2021. Mais les conditions semblent largement favorables au Général-président. L’adoption d’une nouvelle Constitution et les obstacles rencontrés par l’opposition offrent à Doumbouya un net avantage.

Les principaux leaders de l’opposition sont confrontés à des difficultés majeures : Alpha Condé et Sidya Touré sont exclus par la limite d’âge, tandis que Cellou Dalein Diallo et d’autres dirigeants vivent en exil. La nouvelle loi fondamentale impose en effet que les candidats résident sur le territoire national pendant tout le processus électoral. Le référendum constitutionnel du 21 septembre, approuvé à près de 90 %, permet désormais à Doumbouya de se présenter, alors que la charte de la transition l’en empêchait.

Les opposants restés au pays ne sont pas mieux lotis. Certains, comme Aliou Bah, président du Mouvement démocratique libéral, sont emprisonnés pour « offense et diffamation » envers Doumbouya, tandis que d’anciens dignitaires du régime Condé, dont l’ex-Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, purgent de longues peines. Quelques candidatures secondaires apparaissent, comme celles d’Ousmane Kaba (Parti des démocrates pour l’espoir) et Bouya Konaté (Union pour la défense des intérêts républicains), mais elles restent marginales.

Certains observateurs estiment que cette configuration pourrait offrir un espace aux nouvelles forces politiques. D’autres, plus sceptiques, soulignent que l’absence des principaux partis traditionnels profite avant tout au pouvoir et que la junte contrôlera largement l’élection.

Alors que le nouveau code électoral n’a pas encore été publié, la présidentielle du 28 décembre s’annonce comme un scrutin où Doumbouya, s’il se présente, disposera d’un avantage considérable face à une opposition fragmentée et affaiblie.

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