En Chine, Macron appelle à préserver l’unité transatlantique face à la Russie
En visite officielle en Chine, Emmanuel Macron a réaffirmé la nécessité de maintenir l’unité transatlantique et de poursuivre sans relâche le soutien à l’Ukraine. Le chef de l’État a appelé à continuer de faire pression sur Moscou tout en poursuivant les efforts diplomatiques en vue d’un règlement du conflit.

Vendredi, le président français a exhorté les Européens et les Américains à ne pas céder à « l’esprit de division » et à maintenir un « effort de guerre » constant face à la Russie. « Il faut maintenir l’effort, poursuivre les discussions préparant la paix, mais aussi augmenter la pression, notamment sur l’économie russe », a-t-il déclaré devant des journalistes. Il a également jugé « indispensable » l’unité entre les États-Unis et l’Europe sur le dossier ukrainien.
Macron a insisté sur l’importance de ne laisser aucune brèche s’installer entre les deux rives de l’Atlantique. « Nous avons besoin des États-Unis pour obtenir la paix. Les États-Unis ont besoin de nous pour qu’elle soit robuste et durable », a-t-il affirmé.
Selon Der Spiegel, Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et plusieurs dirigeants européens auraient récemment fait part de leur méfiance à l’égard de l’administration Trump, qui tente de négocier une issue au conflit. Le magazine allemand rapporte que lors d’une conversation téléphonique lundi avec ses homologues européens et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Macron aurait évoqué le risque « que les États-Unis trahissent l’Ukraine sur la question des territoires sans garantie de sécurité claire ».
Interrogé à ce sujet, le président français n’a pas confirmé avoir utilisé le terme de « trahison », mais a assuré que les Européens et les Américains restaient « alignés » sur les garanties de sécurité à accorder à l’Ukraine. Il a également fait état d’échanges « approfondis » avec Xi Jinping durant son déplacement, rappelant que Paris comme Bruxelles souhaitent voir Pékin exercer son influence sur Moscou pour favoriser la fin de la guerre.
Malgré ces discussions, aucune évolution notable de la position chinoise n’a été observée à l’issue de la visite. Emmanuel Macron dit toutefois avoir perçu « une volonté » du président Xi de « contribuer à la stabilité et à la paix », estimant que les arguments européens en faveur d’une paix « robuste et durable » avaient été entendus. « Oui, nous avons avancé », a-t-il conclu.

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