Les avocats burkinabés ont annoncé un arrêt de travail jusqu’au 8 juin prochain pour protester contre l’incarcération et l’inculpation de Me Guy-Hervé Kam, accusé de « complot contre la sûreté de l’État ».
Au Burkina Faso, la justice militaire reproche à Me Guy-Hervé Kam un « complot contre la sûreté de l’État » et une « association de malfaiteurs ». Depuis quatre mois, l’avocat est détenu au secret, une situation que ses confrères jugent inacceptable.
Siaka Niamba, bâtonnier de l’ordre, a rappelé devant la presse burkinabé leurs revendications : le respect du droit. « Nous pensons qu’avec cette action, les autorités seront attentives à nos préoccupations, qui sont en réalité celles de tous les Burkinabè. Nous ne demandons rien de plus que le respect des textes et l’exécution des décisions de justice par l’État du Burkina Faso envers toute personne ».
Selon le procureur militaire de Ouagadougou, Me Guy-Hervé Kam est mentionné dans un document rédigé par trois hommes soupçonnés de préparer une opération visant à déstabiliser le pouvoir de transition. Cette simple mention a suffi pour que l’avocat, figure du « Balais citoyen » et leader du mouvement politique Sens, soit arrêté et incarcéré depuis janvier dernier.
Par ailleurs, les avocats de Guy-Hervé Kam estiment que cette procédure est totalement irrégulière, et toute la profession soutient cette grève en signe de protestation.
