Live logo
Live logo
Accueil Blog Page 213

Joselu: « Mbappé va devenir une légende du Real Madrid »

0

Invité pour la première fois sur le plateau de El Hormiguero , l’attaquant espagnol Joselu a évoqué son admiration pour Kylian Mbappé, récemment arrivé au Real Madrid.

Joselu, vainqueur de l’Euro 2023 avec l’Espagne, a loué l’impact immédiat de Mbappé au sein du club madrilène. « Pour moi, c’est l’un des meilleurs joueurs du monde. Il a déjà gagné deux titres et marqué dans les finales. Il est là pour ça, pour gagner des titres, et il le fait », a-t-il déclaré.

Bien que l’adaptation à un nouveau pays puisse être difficile, Joselu estime que les qualités footballistiques de Mbappé, combinées à sa maîtrise de la langue espagnole, lui permettront de devenir une légende du Real Madrid.

Une déclaration qui reflète le respect de l’ex-attaquant madrilène pour le parcours et les performances de la star française.

Discours sur l’état de la nation: l’intégralité du message de Patrice Talon

0

Conformément aux dispositions de l’article 72 de la Constitution du 11 décembre 1990 telle que modifiée par la loi N°2019-40 du 07 novembre 2019, le Président de la République, Chef de l’État et Chef du Gouvernement, Monsieur Patrice TALON, a présenté ce vendredi 20 décembre 2024 à l’Assemblée Nationale, en présence des élus du peuple, son message relatif à l’état de la Nation.

Dans son discours d’une vingtaine de minutes, le président de la république a fait le tour d’horizon des réalisations de son gouvernement pour le compte des 12 derniers mois. Lire ci-dessous l’intégralité du message du chef de l’Etat sur l’état de la nation.

Message délivré ce vendredi 20 décembre 2024 par Patrice Talon sur l’Etat de la nation.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Mesdames et Messieurs les députés,

A nouveau, je me fais le devoir de venir ici, dans le temple de la contradiction politique, vous entretenir sur l’état de la nation. 

Honorables députés, alors que le monde s’enfonce globalement dans un cycle d’incertitude et d’instabilité, que les foyers de tensions se multiplient ici et là, déstabilisant l’économie mondiale, que la démocratie, l’ordre mondial, la coopération internationale et le climat paraissent plus que jamais mal en point, le Bénin continue sans tapage, d’avancer sur le chemin de son développement et de la consolidation de son unité.

Nos succès sont incontestables dans tous les domaines, même si leurs effets ne sont pas toujours immédiatement perceptibles. Le seul domaine dans lequel nous sommes toujours à la peine, reste celui de la lutte contre le terrorisme sur la frontière nord du territoire.

Malgré nos efforts qui nous permettent de contenir le mal, voire de le faire reculer, nos forces de défense et de sécurité positionnées sur nos lignes de frontière nord continuent d’être éprouvées par des terroristes en totale liberté dans des pays voisins. 

Cependant, je peux vous affirmer que les investissements qui sont en cours, tant en matériels, en infrastructures, qu’en ressources humaines, nous permettront sous peu, de tenir les terroristes loin de notre territoire. 

Honorables députés, 

La cherté de la vie et le faible pouvoir d’achat du plus grand nombre d’entre nous, demeurent eux aussi pour moi, un point d’insatisfaction et de peine. Mais en vérité, un pouvoir d’achat suffisant pour chacun de nous tous, n’est-il pas l’objectif final de notre action commune ? Est-il réaliste que, venant de si loin, nous soyons déjà tous, satisfaits de tout ? 

Nous n’y sommes pas encore, mais ensemble nous construisons jour après jour le pays, afin qu’il offre à chacun, à terme, les meilleures opportunités d’épanouissement en fonction des efforts fournis.  C’est ainsi que, dans chacun des domaines fondamentaux permettant au pays de parvenir à cette étape, nos progrès sont continus et incontestables.

Depuis 2016, notre pays progresse par notre travail à nous tous.Les observateurs avisés affirment qu’on n’a jamais vu autant de chantiers ouverts à la fois au Bénin.

L’eau potable n’arrête pas de gagner de plus en plus de localités et s’établit en cette fin d’année à 80% de taux de pénétration de la population contre 42% en 2016. 

Le retard que nous avons pris en raison des nombreux échecs de forage dans les régions difficiles est en train d’être rattrapé. Il en est de même dans le secteur de l’électricité où nous sommes victimes de notre propre succès en ce que l’explosion du branchement des ménages et l’arrivée d’un grand nombre d’industries gourmandes en énergie électrique, dépassent largement nos prévisions et planifications. Mais nous serons au bout de nos peines dans les 24 mois à venir.

Dans le secteur des infrastructures, la cité ministérielle, la cité administrative d’Abomey-Calavi, les cités départementales, les multiples édifices administratifs et d’institution, les innombrables marchés modernes ruraux et urbains qui font de plus en plus notre fierté comme jamais, et j’en passe, témoignent de nos prouesses sans pareilles.

Le secteur de la santé n’est pas en reste et le meilleur s’annonce déjà. Le Centre Hospitalier International d’Abomey-Calavi, l’hôpital de zone de Savè ou celui de Tchaourou sont autant d’exemples qui nous donnent l’avant-goût de ce qui est en cours.

Dans le secteur productif, notre dynamisme reste soutenu et enviable. L’industrie, l’agriculture, le commerce, les services et l’artisanat progressent de manière remarquable. La mécanisation agricole est en train de connaître un succès et une pénétration dépassant toutes les prévisions.

Il en est de même pour l’industrialisation du pays dont la vitesse surprend tout le monde avec ses exigences de matières premières agricoles suscitant quelques controverses et justifiant ainsi que le progrès nécessite souvent des sacrifices.

Quant au bon fonctionnement de notre administration publique, le constat reste éloquent même si beaucoup d’efforts restent à faire. Elle se dépolitise complètement pour être plus efficace, et le seul critère pour y accéder est définitivement le mérite.

Nos services publics se dématérialisent et sont de plus en plus accessibles aux usagers faisant reculer les tracasseries et la corruption. L’école béninoise a oublié les années scolaires irrégulières émaillées de grèves sauvages. 

Le microcrédit s’est définitivement débarrassé de l’allégeance politique et du rançonnement et le nombre de bénéficiaires ne cesse de croître.

Le secteur judiciaire s’améliore de plus en plus, même si l’effectif de magistrats nécessaire reste largement insatisfait faute de postulants qualifiés. Mais l’Etat met les bouchées doubles pour combler le déficit et assurer la formation.

Quant à la bonne gouvernance, notre pays continue de se distinguer et vient d’être classé 2ème en Afrique et 1er de l’espace francophone d’Afrique en matière de transparence budgétaire.

Enfin, il n’échappe à aucun regard que le Bénin s’impose de plus en plus comme un pays de rayonnement artistique, culturel et touristique. Tout ceci est possible parce que nous mobilisons davantage de ressources financières au plan interne et en assurons une gestion rigoureuse pour financer les projets structurants afin d’améliorer nos infrastructures, développer nos secteurs productifs, créer des emplois et améliorer le bien-être de nos populations. 

Tout cela permet au Bénin d’être plus crédible sur la scène internationale et de rassurer les partenaires qui lui font confiance. 

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Mesdames et Messieurs les députés,

Vous l’aurez remarqué, je ne suis pas venu vous abreuver de chiffres évocateurs ou d’une liste impressionnante de nos réalisations.  

Tout ceci est possible parce que nous mobilisons davantage de ressources financières au plan interne et en assurons une gestion rigoureuse pour financer les projets structurants afin d’améliorer nos infrastructures, développer nos secteurs productifs, créer des emplois et améliorer le bien-être de nos populations. 

Tout cela permet au Bénin d’être plus crédible sur la scène internationale et de rassurer les partenaires qui lui font confiance. 

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Mesdames et Messieurs les députés,

Vous l’aurez remarqué, je ne suis pas venu vous abreuver de chiffres évocateurs ou d’une liste impressionnante de nos réalisations.  

Vous êtes acteurs et co-auteurs, au même titre que l’ensemble de nos concitoyens, de toutes ces réalisations ; Vous qui nous donnez les moyens législatifs et qui contrôlez notre action pour nous pousser à performer davantage. 

Au demeurant, vous avez été témoins de la tournée de reddition de comptes que le Gouvernement a entreprise cette année dans nos 77 communes.  

Cette démarche qui célèbre la démocratie participative a ainsi offert l’occasion d’échanges directs avec les populations dans tout le pays. Partout, elles ont exprimé leur satisfaction pour les réalisations visibles et ont surtout demandé que la dynamique qui les porte se poursuive et s’amplifie. 

Et au cas où nous-mêmes, Béninoises et Béninois, acteurs au quotidien de ces avancées, ne les remarquons pas parce que nous avons encore des attentes insatisfaites ou parce que nous restons parfois enfermés dans le déni de nos propres succès, il y a des regards extérieurs qui nous observent, nous félicitent, nous envient et nous rassurent que nous sommes sur le bon chemin.

A titre illustratif, le Bénin vient d’être classé par les organismes spécialisés, parmi les 25 destinations touristiques les plus prisées au monde pour l’année 2025. Cette performance inédite n’est autre que le résultat de notre action résolue pour le développement touristique et il est clair qu’elle va s’améliorer encore avec l’achèvement de nombreux chantiers en cours dans le pays.

C’est le signe que nous avons eu raison de commencer à révéler notre riche patrimoine touristique créateur d’emplois et de richesse.  

Dans la même veine, suivant le classement du Forum économique mondial, le Bénin est aujourd’hui 5ème en Afrique pour la qualité de son réseau routier. S’il est vrai qu’on ne mange pas la route, il est pourtant vrai que la route fait manger. Plus que jamais, nous pouvons affirmer que le chemin du développement passe par le développement de la route.  

La preuve est que partout, nos concitoyens en réclament davantage en précisant, que c’est bien de la nouvelle qualité de routes qu’ils parlent. 

Honorables députés, 

Cette qualité qui caractérise désormais notre action comme l’illustre notre réseau routier, est devenue la marque de la gouvernance publique du Bénin et celle de sa signature, de sorte que la notation de notre pays ne cesse de s’améliorer. 

Récemment d’ailleurs, notre notation est passée de B à 2B dans un environnement pourtant, globalement difficile.Ainsi, notre pays se positionne parmi les meilleures signatures d’Afrique sub-saharienne et peut emprunter à des taux de plus en plus bas. 

Un autre exemple par lequel la communauté internationale cite notre pays comme modèle, est notre programme de cantines scolaires grâce auquel nous donnons par jour un repas chaud à plus de 1,3 million d’écoliers dans plus de 80% de nos écoles primaires publiques dont 95% d’écoles en milieu rural. De fait, d’autres pays viennent de plus en plus s’inspirer de notre modèle. 

Un dernier indicateur et pas des moindres, Cotonou vient d’être classée première ville la plus propre de l’Afrique de l’Ouest et sixième de toute l’Afrique. 

Cela est certes flatteur, mais notre volonté est de faire toujours mieux car nous avons vocation à être les meilleurs en tout.  

Tout ceci devrait nous convaincre que notre Bénin se construit grâce à nos propres efforts, et c’est cela le secret de tout développement socio-économique durable : savoir compter sur soi avant le soutien des autres. 

Mesdames et Messieurs, représentant la nation,

Mais à quoi devons-nous une telle dynamique qui nous vaut les prouesses remarquables que le monde relève et apprécie ?  

Dans un contexte où nous n’avons encore mis en évidence aucun gisement minier, l’ampleur et la qualité de nos réalisations tiennent de notre volonté de changer de destin, de notre ardeur au travail, mais davantage de l’état d’esprit qui nous caractérise désormais. 

Cet état d’esprit, c’est celui d’avoir pris conscience que seul notre travail peut nous sortir de la pauvreté et nous offrir les conditions de vie auxquelles nous aspirons tous.  

Cet état d’esprit, j’en ai la conviction, a inspiré nos Guépards dans leur campagne de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations de Football édition 2025. Il leur a permis de surmonter les difficultés même lorsque cela paraissait impossible, pour revenir sur le devant de la scène continentale. J’ose croire qu’ils y puiseront désormais les ressources pour s’y maintenir et viser encore plus haut. 

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les députés,

Viser plus grand et plus haut, au-delà des individus et des petits groupes, doit être aussi le leitmotiv de notre pays dans son ensemble. C’est cela qui va accroître nos performances, les densifier, les porter à échelle afin qu’elles impactent de plus en plus et durablement la qualité de vie. 

Pour y parvenir, nous avons besoin, aujourd’hui et surtout à l’avenir, de ressources humaines aptes, capables d’exploiter au mieux leurs capacités au service de la nation. 

Or, il est un fait que le retard de croissance affecte particulièrement les enfants au cours des 1000 premiers jours de leur vie, c’est-à-dire du 3ème mois de gestation jusqu’à l’âge de 2 ans, période durant laquelle le cerveau de l’enfant se développe pour l’acquisition du potentiel cognitif nécessaire à la construction du capital humain.  

Le Gouvernement a-t-il initié le projet de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours qui vise à préserver nos enfants des préjudices irréversibles des carences nutritionnelles durant cette période et, ainsi, leur permettre de grandir en bonne santé avec la préservation de tout leur potentiel cognitif et intellectuel.  

Grâce à ce projet dont la phase pilote est déjà en cours et qui sera bientôt généralisé dans tout le pays, nous fournirons gratuitement des suppléments nutritionnels aux femmes enceintes, aux femmes allaitantes et aux enfants de 6 à 24 mois.  

Mieux, les frais de consultations prénatales dans les centres de santé publics seront pris en charge par l’Etat pour faciliter l’accès aux suppléments nutritionnels au plus grand nombre de femmes enceintes ciblées par le projet. 

C’est l’une des raisons d’être de l’Agence nationale de l’Alimentation et de la Nutrition.

 Mesdames et messieurs les Députés,

Associées à cela, la pertinence et la qualité de l’éducation et de la formation constituent des prérequis indispensables dans le processus de développement socio-économique. 

C’est pourquoi, et vous le savez déjà, le Gouvernement a fait le choix d’une refonte totale de notre système éducatif en vue de donner la primauté à l’enseignement technique et la formation professionnelle.

Là-dessus, parce que les travaux de construction proprement dits n’ont pas commencé, je sais que certains doutent encore de la réalité du programme de mise en Å“uvre de 30 lycées techniques agricoles, de 8 écoles de métiers dans les secteurs de l’énergie, du numérique, des bâtiments et travaux publics, de la menuiserie du bois et de l’aluminium, de l’eau et de l’assainissement, de la maintenance des véhicules et des équipements industriels, du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, de la mode et du textile. 

Je comprends les impatiences mais je voudrais faire observer que les études techniques ont pris plus de temps que prévu, en raison des standards que nous exigeons désormais au Bénin. Elles sont maintenant achevées et les travaux de construction et d’équipement de ces écoles, de ces lycées techniques de métiers, démarreront dans les tout prochains mois, sachant que les ressources financières nécessaires sont déjà disponibles à plus de 440 milliards de francs CFA.  

Ces programmes permettront notamment à tous les apprenants, quels que soient leurs profils, d’acquérir des compétences en temps réel selon leurs besoins et ceux du marché du travail. 

Il est à rappeler que, dans la perspective de cette révolution qui s’annonce pour notre secteur éducatif, le Gouvernement finance depuis quelques années déjà, la formation, sur place et à l’étranger, de plus de 700 nouveaux enseignants devant servir dans le sous-secteur.De même, un programme de recyclage et de perfectionnement est en cours de préparation à l’endroit des enseignants en situation de classe. 

Enfin, pour être complet sur ce sujet, je voudrais rappeler que le Gouvernement a entrepris de mettre en place pour la rentrée scolaire 2026, six lycées scientifiques et deux écoles normales supérieures scientifiques de référence internationale. 

C’est dire, mesdames et messieurs, que l’année 2024 qui s’achève a consolidé nos acquis et poursuivi la dynamique au-delà de nos attentes. 

Fort de ce constat, je m’en voudrais de ne pas vous exprimer, honorables députés toutes tendances politiques confondues, ma conviction largement partagée par la plupart de nos concitoyens et qui se résume comme suit : 

Le Bénin notre pays a trouvé son chemin et cela est irréversible, peu importe l’opinion et le souhait des nostalgiques en quête d’un retour à notre passé honteux. Finie, finie l’usurpation du pouvoir politique par des vendeurs d’illusions incompétents et mal intentionnés. Aucune supplication, aucun râlement, aucune menace ne nous fera reculer.

Honorables députés, aucun compromis politique préjudiciable à notre développement ne sera concédé, pour plaire à qui que ce soit ou pour satisfaire un quelconque consensus politique.

Le Bénin est au-dessus de tout ; la démocratie et la compétition politique devront, désormais, être exclusivement et absolument au service de notre développement.

Vive le progrès !

Vive le Bénin !

Je vous remercie.

Macron à  Djibouti puis en Éthiopie à  la recherche d’un appui fragile après les échecs en Afrique de l’Ouest

Le président français Emmanuel Macron entamera une visite officielle à Djibouti ce vendredi 20 décembre, avant de se rendre en Éthiopie le lendemain. Ce déplacement marque une nouvelle tentative de Paris pour préserver son influence sur le continent africain, alors que ses positions traditionnelles en Afrique de l’Ouest s’érodent rapidement.

Après une série de revers en Afrique de l’Ouest, Djibouti se présente comme l’un des rares alliés stratégiques de la France. Situé à un carrefour géopolitique clé, ce pays de la Corne de l’Afrique héberge une importante base militaire française. Toutefois, cette visite intervient dans un contexte où la présence militaire française est de plus en plus contestée sur le continent.

Selon des sources militaires à Djibouti ayant requis l’anonymat, la France envisagerait de redéployer à Djibouti et en Éthiopie une partie de ses troupes précédemment stationnées au Tchad. Cependant, ce redéploiement s’accompagnerait d’un « cadeau de Noël » controversé : pour compenser le manque de financement, les salaires des militaires français pourraient être significativement réduits suite à l’augmentation attendue du nombre de soldats sur place.

Le poids des récents échecs

Les récentes décisions du Tchad et du Sénégal de mettre fin à leur coopération militaire avec la France ont porté un coup dur à la stratégie africaine d’Emmanuel Macron. Le 28 novembre dernier, ces deux pays ont annoncé presque simultanément le départ des troupes françaises, invoquant leur souveraineté nationale. Cette rupture marque un tournant historique, confirmant la perte progressive d’influence de Paris en Afrique francophone.

Au Tchad, où la France comptait un millier de soldats, l’annonce a été particulièrement brutale. « La France doit comprendre que le Tchad est un État souverain et jaloux de son indépendance », ont déclaré les autorités tchadiennes, marquant ainsi la fin d’une coopération militaire de plusieurs décennies.

De son côté, le Sénégal, sous la direction du président Bassirou Diomaye Faye, a également acté la fin de la présence militaire française. Ce dernier a souligné que « la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires », tout en appelant à des partenariats exempts d’ingérences militaires.

La France, pour compenser ces échecs, tente désormais de consolider ses positions sur la Corne de l’Afrique. Djibouti, où les relations bilatérales ont été récemment renforcées par un renouvellement de l’accord de coopération militaire pour une durée de dix ans, joue un rôle central dans cette stratégie. Cet effort vise également à établir un contrôle renforcé sur le littoral de la mer Rouge, une zone d’importance stratégique pour le commerce mondial et la sécurité maritime.

Une influence en déclin

Ces annonces ne sont que les derniers épisodes d’une série de désengagements initiés par les pays du Sahel, comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Ces États, confrontés à des défis sécuritaires et économiques majeurs, se tournent désormais vers d’autres puissances comme la Russie et la Chine, réduisant ainsi la place de la France dans leurs stratégies.

Selon Antoine Glaser, expert des relations franco-africaines, « la France continue de se voir comme le gendarme de l’Afrique, mais elle n’a pas su s’adapter à la mondialisation et à la montée en puissance d’acteurs concurrents ».

L’hypocrisie en Afrique sur le conflit israélo-palestinien

Alors que des guerres et conflits armés sévissent en Afrique, certains Africains semblent davantage préoccupés par le conflit israélo-palestinien que par ceux affectant leur propre continent.

Il est fréquent d’observer des prises de position virulentes de nombreux Africains sur ce conflit qui se déroule à des milliers de kilomètres de chez eux. Dans le même temps, ils paraissent indifférents aux conflits qui ravagent leur continent, parfois même des régions voisines de leur propre pays ou juste de l’autre côté de la frontière.

Entre appartenance religieuse, proximité géographique, intérêts stratégiques et autres considérations, le choix de leur mobilisation semble vite fait pour des causes extérieures plutôt que pour les conflits locaux.

La République démocratique du Congo (RDC), le Mozambique et le Soudan sont en proie à des affrontements violents depuis des années. À cela s’ajoutent les attaques terroristes dans le Sahel, avec des incursions menaçant les pays du Golfe de Guinée. Ces drames semblent susciter peu d’émotion sur le continent, à en juger par les réactions comparées à celles engendrées par d’autres horizons.

Effet du traitement médiatique ?

Il y a un véritable paradoxe dans la mobilisation des Africains pour des conflits qui se déroulent loin de chez eux, au détriment de ceux qui affectent directement leur continent. En 2024, alors que des conflits majeurs secouaient la planète, les drames africains paraissaient laissés pour compte, même auprès des Africains eux-mêmes.

Tant que les médias occidentaux ne consacrent pas de grands titres et plateaux télévisés à ces crises, le relais par les médias locaux ou nationaux ne semble guère susciter d’intérêt. Si la puissance des médias dans la mobilisation de l’opinion est connue, la banalisation de conflits pourtant tout aussi meurtriers et d’une ampleur effroyable choque. Ces situations sont souvent reléguées dans l’ombre, bien qu’elles méritent une attention urgente.

Des situations préoccupantes

Au Soudan, une guerre aux répercussions humanitaires sans précédent a éclaté en avril 2023, causant plus de 10 000 morts alors que deux généraux se disputent le pouvoir.

Sur une population totale de 45,6 millions d’habitants, 25 millions dépendent de l’aide humanitaire pour survivre, tandis qu’une partie est contrainte à l’exil dans des pays voisins tout aussi instables, comme le Soudan du Sud ou le Tchad.

Depuis plus de sept ans, le Mozambique est frappé par des violences ayant coûté des milliers de vies. Dans ce contexte, trouver nourriture, sécurité et abri relève de l’épreuve quotidienne, provoquant le déplacement de plus d’un million de personnes.

Quant à l’est de la RDC, souvent qualifié de crise oubliée, il compte près de sept millions de déplacés internes. Les violations des droits humains y sont multiples, avec des massacres et des attaques récurrentes attribuées à des groupes armés aux ramifications complexes.

Quelle doit être la priorité ?

En 2024, les conflits armés étaient actifs sur tous les continents : en Afrique, en Amérique latine, en Europe de l’Est, au Proche-Orient et en Asie. Dans le Sahel, des groupes terroristes mènent des attaques dévastatrices contre les populations civiles et militaires, détruisant infrastructures et vies humaines.

Et pourtant, même en Afrique, directement touchée par ces atrocités, l’opinion publique semble davantage préoccupée par les conflits en Ukraine ou à Gaza. Entre matraquage médiatique et silence imposé, certains conflits africains restent invisibles, ne suscitant ni mobilisation ni soutien, tant sur le continent qu’à l’international.

Ce décalage ne reflète pas la gravité des crimes commis, mais plutôt la place que ces drames occupent en termes de priorité, y compris parmi les Africains eux-mêmes. Face à cette omerta autour de conflits meurtriers d’une atrocité sans nom sur le continent, une mobilisation africaine est plus que jamais nécessaire. « Soulève ta charge jusqu’au genou, on t’aidera à la mettre sur la tête », dit un proverbe africain.

Boxe: décès de l’ancien champion du monde, Thierry Jacob, à  59 ans

L’ancien champion du monde de boxe français, Thierry Jacob, est décédé à l’âge de 59 ans, a annoncé ce vendredi la maire de sa ville natale Calais.

Jacob a remporté le titre WBC des super-coqs en 1992, en battant le Mexicain Daniel Zaragoza devant ses fans locaux à Calais. « Nous commençons cette journée avec une triste nouvelle. Thierry Jacob est décédé cette nuit, il était si jeune », a annoncé sur Facebook Natacha Bouchart, maire de la ville portuaire du nord.

Jacob est devenu professionnel en 1984, prenant sa retraite une décennie plus tard avec un bilan de 39 victoires pour 6 défaites. Il a perdu son titre WBC lors de sa première défense contre l’Américain Tracy Harris Patterson à New York. L’un de ses fils, Romain Jacob, l’a suivi sur le ring, remportant la ceinture européenne des super-plumes en 2014.

Discours sur l’état de la Nation: l’hommage de Patrice Talon aux Guépards

Le président Patrice Talon était ce vendredi à l’Assemblée nationale pour le traditionnel discours sur l’état de la nation. Et le chef de l’Etat a rendu un grand hommage aux Guépards, qualifiés pour la phase finale de la CAN 2025 au Maroc.

Dans son discours, le chef de l’État a souligné le rôle central de l’état d’esprit et du travail acharné dans cette performance exceptionnelle. « L’ampleur et la qualité de nos réalisations respectent de notre volonté de changer de destin, de notre ardeur au travail, mais davantage de l’état d’esprit qui nous caractérise désormais. Cet état d’esprit, j’en ai la conviction, a inspiré nos Guépards dans leur campagne de qualification », a-t-il affirmé devant les députés.

Patrice Talon a également souligné la résilience des joueurs, capable de surmonter les obstacles pour retrouver leur place sur la scène continentale, malgré des moments où l’objectif semblait hors de portée. Ce sursaut d’orgueil, selon lui, reflète un changement profond au sein de la société béninoise : une prise de conscience collective que seul le travail peut ouvrir la voie à un avenir meilleur.

Le numéro 1 béninois exprimé son espoir de voir cette mentalité continuer à guider les Guépards, non seulement pour maintenir leur niveau sur le continent, mais aussi pour viser des ambitions encore plus grandes.

Pour rappel, le Bénin s’est qualifié pour la phase finale de la CAN 2025, la cinquième de son histoire, au terme d’une phase qualificative assez difficile, qui auront donné des sueurs froides aux Guépards lors de la dernière journée. Le tirage au sort des phases de poule est fixé au 27 janvier prochain à Rabat. Les Béninois sont logés dans le chapeau 3 aux côtés du Gabon, de l’Angola, de la Zambie, de l’Ouganda et de la Guinée équatoriale.

Croatie: Une attaque au couteau fait un mort et plusieurs blessés dans une école primaire

0

Une attaque d’une violence inédite a frappé la capitale croate vendredi matin. Un élève a perdu la vie et plusieurs autres ont été blessés lorsqu’un assaillant armé d’un couteau a pénétré dans une école primaire, sémant la panique parmi les élèves et le personnel.

Selon l’agence officielle Hina, citant le ministère de la Santé, « huit personnes ont été blessées, dont un enfant est décédé ». Parmi les blessés, on compte cinq élèves, une enseignante et deux autres individus dont l’identité n’a pas encore été révélée. Les victimes ont été transportées d’urgence vers différents hôpitaux de la ville, où elles reçoivent des soins intensifs.

L’attaque, qui s’est produite en pleine matinée, a choqué la nation croate, peu habituée à de tels actes de violence, en particulier dans les établissements scolaires. Les autorités locales n’ont pour l’instant communiqué ni sur les motivations de l’assaillant ni sur les circonstances exactes de l’agression.

La police, rapidement intervenue sur les lieux, a sécurisé le périmètre et ouvert une enquête. L’identité de l’assaillant n’a pas encore été divulguée, mais les forces de l’ordre ont indiqué qu’il avait été maîtrisé et arrêté peu après les faits.

Le Premier ministre croate, Andrej Plenković, a exprimé sa « profonde tristesse » et sa « solidarité avec les familles des victimes », condamnant fermement cet acte de violence. « Une école, un lieu d’apprentissage et de sécurité, ne devrait jamais être le théâtre d’une telle tragédie », a-t-il déclaré dans un communiqué officiel.

Bénin: quelques mesures contenues dans la loi des finances exercices 2025

0

Le 1ᵉʳ janvier 2025 constituera la date d’entrée en vigueur d’une nouvelle loi de finances au Bénin, adoptée par l’Assemblée nationale le jeudi 5 décembre 2024.

Promulguée le 12 décembre 2024 par le président Patrice Talon, cette loi a pour objectif de mobiliser les ressources nécessaires à la mise en Å“uvre de divers projets de développement et de répondre aux besoins socio-économiques du pays.

Plusieurs dispositions phares figurent dans cette loi, apportant des allègements fiscaux ciblés.

Exonérations et nouvelles mesures fiscales

Dans la loi des finances exercices 2025, plusieurs taxes ont été reconduites mais le document contient également de nombreuses exonérations. L’essentiel se résume comme suit:

  • Exonération des intrants pour la dialyse (Article 10) : Les composants des kits de dialyse, qu’ils soient importés ou fabriqués localement, seront exonérés de droits de douane et de TVA à partir du 1ᵉʳ janvier 2025.
  • Exportation de soja transformé (Article 11) : Les industries de transformation de soja pourront, durant l’année 2025, exporter une partie de leur stock résiduel en exonération de droits de douane, taxes et redevances, à hauteur de la quantité transformée pendant la campagne.
  • Allègement fiscal pour les artistes (Article 13) : Les Å“uvres d’art produites, importées ou vendues au Bénin bénéficieront d’une exonération des droits de douane et de TVA, malgré certaines exceptions prévues par d’autres articles du Code des douanes et du Code général des impôts. Toutefois, comme précisé à l’article 14, cette exonération ne couvre pas les prélèvements communautaires, les taxes de statistique, de voirie, ni certaines redevances comme celles d’aménagement urbain.

Un budget en hausse pour un développement inclusif

Le budget approuvé pour l’exercice 2025 s’élève à 3 551,005 milliards de FCFA, soit une augmentation de 11 % par rapport à l’année précédente. Qualifié de « budget social » par le gouvernement, il met l’accent sur :

  1. Renforcement des infrastructures socio-économiques : Une attention particulière est portée aux projets essentiels pour soutenir la croissance et améliorer les conditions de vie.
  2. Préparation des élections générales de 2026 : Des fonds sont alloués pour garantir un processus électoral fluide.

Trois priorités stratégiques

Le gouvernement a défini trois grands axes pour guider l’application de cette loi :

  1. Renforcer la résilience économique par des investissements stratégiques dans des secteurs clés.
  2. Consolider les acquis de la croissance tout en promouvant l’équité et la justice sociale.
  3. Achever et assurer le bon fonctionnement des infrastructures essentielles, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la sécurité.

Cette nouvelle loi des finances traduit la volonté des autorités béninoises de conjuguer développement économique et justice sociale, tout en posant les bases d’un avenir plus inclusif et durable.

Cameroun : 10 terroristes de Boko Haram tués dans la région de l’Extrême-Nord

0

Au moins dix membres de Boko Haram ont été tués mercredi par la Force multinationale mixte (FMM) lors de deux opérations menées dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, selon le service de l’information publique militaire de la FMM, basé à N’Djamena, au Tchad.

Les troupes du sous-secteur 4 du secteur 1 de la FMM ont déjoué une attaque contre une base militaire à Darak, dans le département du Logone-et-Chari, tuant six combattants de Boko Haram aux premières heures de mercredi. Cinq soldats ont été blessés lors des échanges de tirs.

Dans une autre opération, la FMM a intercepté des terroristes en fuite vers Mozogo, dans le département du Mayo-Tsanaga, neutralisant quatre membres de Boko Haram. Selon la FMM, cette action démontre son engagement à lutter contre l’insécurité dans le bassin du lac Tchad et à protéger les civils face aux violences des groupes armés.

« La détermination de la force à éradiquer la menace terroriste dans le bassin du lac Tchad reste intacte », a affirmé le lieutenant-colonel Olaniyi Osoba, chef de l’information militaire au quartier général de la FMM.

Côte d’Ivoire : l’État se retire du capital de Versus Bank au profit de Harvest Capital Holding

0

L’État de Côte d’Ivoire a décidé de se retirer du capital de Versus Bank en cédant l’intégralité de ses parts à la société ivoirienne Harvest Capital Holding.

Lors du Conseil des ministres du jeudi 19 décembre 2024, un décret a été adopté autorisant cette cession, comme l’a indiqué le porte-parole du gouvernement, M. Amadou Coulibaly. « Ce décret autorise conformément à la législation en vigueur sur les sociétés à participation publique, la vente de la totalité de la part de l’État dans le capital de Versus Bank, soit 52,89 % du capital social », a précisé M. Coulibaly.

Le montant de la cession est fixé à 8,5 milliards de F CFA, accompagné d’un engagement ferme d’investir 10 milliards de F CFA, a ajouté le ministre de la Communication. Harvest Capital Holding appartient à l’homme d’affaires ivoirien Daouda Soukpafolo Koné, surnommé « Le roi du coton ».

Ce dernier a récemment finalisé son offre de rachat du groupe bancaire public Versus Bank, une institution spécialisée dans le financement des PME.