Le président du Togo, Faure Gnassingbé, a lancé un appel mercredi soir à New York, exhortant la communauté internationale à partager la responsabilité du terrorisme qui sévit en Afrique, et plus particulièrement en Afrique de l’Ouest, depuis plusieurs décennies.
Cette intervention a eu lieu lors du débat général de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, une plateforme où les dirigeants mondiaux exposent leurs visions pour le présent et l’avenir de la planète. « Nous sommes confrontés à la menace persistante du terrorisme. Selon moi, ce défi sécuritaire ne peut plus être porté uniquement par les Africains de l’Afrique de l’Ouest », a déclaré Faure Gnassingbé, insistant sur l’importance d’une action collective pour préserver la paix sur le continent africain, qu’il qualifie de « continent de l’avenir ».
Pour faire face à cette menace, Faure Gnassingbé prône une réponse collective basée sur « un dialogue inclusif, des réformes sécuritaires et des initiatives de développement économique » afin de traiter les causes profondes de la violence. De plus, il a souligné que « seule la coopération multilatérale » permettra de surmonter cette menace commune, appelant les dirigeants du monde entier à revitaliser une coopération internationale « plus inclusive et plus respectueuse ».
Ce sujet faisait partie des trois principaux points soulevés par le président togolais à la tribune des Nations unies, visant à « construire un monde plus radieux » et à promouvoir « une Afrique pleinement impliquée dans la communauté internationale ». « Mon ambition est celle d’une Afrique qui assume pleinement son rôle de partenaire stratégique dans l’élaboration de nouvelles règles de gouvernance mondiale », a-t-il ajouté.
En évoquant l’avenir, il a insisté sur le fait que « regarder vers l’avenir, c’est regarder vers l’Afrique, un continent qui n’est plus seulement en développement, mais qui devient le prochain moteur de la croissance mondiale ».
En ce qui concerne le Togo, Faure Gnassingbé a souligné que son pays avance « avec espoir et détermination ». « Au Togo, nous œuvrons pour un développement à la fois durable, équitable et inclusif. Nous savons que pour y parvenir, il est essentiel de bâtir un État fort, visionnaire et protecteur. C’est notre devoir envers les générations actuelles et futures », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant que la réalisation de cette vision nécessitera des investissements accrus dans l’éducation, la santé, la réduction de la fracture numérique, la transition écologique et l’égalité des genres.
