En une visite historique en Tanzanie, le président allemand Frank-Walter Steinmeier a présenté des excuses officielles pour les crimes commis par son pays pendant la période coloniale au début du XXe siècle. L’Allemagne reconnaît ainsi les souffrances infligées aux Tanzaniens et s’engage à travailler sur la mémoire collective douloureuse tout en promettant de restituer des restes humains à la Tanzanie.
Au cours de son séjour en Tanzanie, le président allemand Frank-Walter Steinmeier a demandé formellement pardon pour les atrocités commises par son pays lors de la domination coloniale allemande. Le président a exprimé sa « honte » lors de sa visite au musée dédié au soulèvement du peuple Maji-Maji, au cours duquel des milliers de Tanzaniens ont perdu la vie entre 1905 et 1907.
Dans la région coloniale appelée « Afrique de l’Est », qui fut sous la domination allemande de 1880 à 1918, ces événements ont laissé des cicatrices profondes. Les historiens estiment que le massacre a fait entre 200 000 et 300 000 victimes. La demande de pardon de Frank-Walter Steinmeier marque un tournant significatif dans la reconnaissance des souffrances infligées aux peuples colonisés.
Le président allemand a également plaidé pour un effort commun de préservation de la mémoire de ces événements douloureux. Il a promis la restitution à la Tanzanie des restes humains qui sont toujours en Allemagne, et qui datent de cette période coloniale sombre.
Lors de sa visite, Frank-Walter Steinmeier a rencontré les descendants du chef Songea Mbano, un chef de la rébellion de l’époque, pendu et décapité par les Allemands avec 66 de ses combattants. La famille de Songea Mbano est toujours à la recherche du crâne de leur ancêtre, qui aurait été emmené en Allemagne à des fins d’étude. Le président allemand a promis de tout mettre en œuvre pour retrouver ce précieux vestige, bien que la tâche soit ardue.
