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La Cédéao place le Mali sous embargo pour le maintien de la junte au pouvoir

Les chefs d’Etat de la Cédéao étaient réunies en sommet extraordinaire à Accra, au Ghana, ce dimanche 9 janvier. L’organisation régionale a adopté des sanctions qualifiées de « très dures » envers la junte au Mali qui veut prendre le pays « en otage » selon la Cédéao.

POLITIQUE
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Les dirigeants ouest-africains réunis à Accra ont décidé dimanche 9 janvier de fermer les frontières avec le Mali et de mettre le pays sous embargo, des mesures visant à sanctionner le non-respect par la junte de l’échéance de février pour des élections ramenant les civils au pouvoir. La Cédéo a ainsi décidé de geler les avoirs maliens au sein de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de couper les aides financières, de fermer les frontières entre le Mali et les États membres de l’organisation, mais aussi de suspendre les transactions avec Bamako, à l’exception des produits médicaux et de première nécessité, les produits pétroliers et l’électricité, le gel des actifs et des avoirs de la République du Mali dans toutes les banques centrales des pays membres de la Cédéao, du gel des avoirs du gouvernement et des entreprises d’États maliens dans toutes les banques commerciales de la Cédéao.

La Cédéao a décidé par ailleurs le retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali, rapporte RFI. Enfin, les dirigeants décident d’activer immédiatement la force en attente de l’organisation, compte tenu de « l’impact potentiellement déstabilisateur de la transition malienne sur la région ».

Jusqu’à cinq ans de transition

Récemment, la junte a demandé jusqu’à cinq ans de transition, un délai inacceptable pour la Cédéao. Depuis le premier putsch d’août 2020 conforté par celui de mai 2021 intronisant le colonel Assimi Goïta comme président de la « transition », la Cédéao pousse au retour des civils dans les meilleurs délais.

Pressentant le courroux ouest-africain, la junte avait dépêché samedi à Accra deux ministres du gouvernement chargés de soumettre un calendrier révisé. La nouvelle offre a été présentée dans le souci de « maintenir le dialogue et une bonne coopération avec la Cédéao », a dit samedi à la télévision nationale l’un des deux émissaires, le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, sans en préciser le contenu.

« La contre-proposition malienne est une transition de quatre ans. C’est de la rigolade », a dit un haut responsable ghanéen, dont le pays assure actuellement la présidence de la Cédéao et qui s’exprimait lui aussi sous le couvert de l’anonymat. Pour l’organisation dont la crédibilité est en jeu, il s’agit de défendre ses principes fondamentaux de gouvernance, de stopper la contagion du fait accompli et de contenir l’instabilité régionale.

La junte condamne « énergiquement » les sanctions

La junte au pouvoir au Mali a dit dans la nuit de dimanche à lundi condamner « énergiquement » les sanctions « illégales » prises à l’encontre du pays par les États ouest-africains, « instrumentalisés » selon elle par des « puissances extra-régionales » non-nommées. Dans un communiqué à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement en uniforme, le colonel Abdoulaye Maïga, la junte a annoncé le rappel des ambassadeurs du Mali dans les États ouest-africains en question et fermer les frontières terrestres et aériennes avec ces pays.

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