Mercredi, cinq policiers ont été présentés devant un tribunal à Nairobi, capitale du Kenya, après avoir été placés en garde à vue la veille. Ils sont soupçonnés d’avoir facilité l’évasion d’un présumé tueur en série, toujours en cavale.
Collins Jumaisi, 33 ans, accusé du meurtre de plusieurs dizaines de femmes, s’est échappé dans la nuit de lundi à mardi d’un commissariat en compagnie de 12 autres personnes, des Érythréens en situation irrégulière. Arrêté le 15 juillet après la découverte de corps emballés dans des sacs dans une décharge du bidonville de Mukuru, au sud de Nairobi, Jumaisi aurait avoué avoir tué 42 femmes entre 2022 et juillet 2024, selon les autorités qui le qualifient de « tueur en série » psychopathe » et de « vampire ».
La décision du tribunal concernant le maintien en détention des cinq policiers, quatre hommes et une femme, sera rendue jeudi. Ces policiers étaient en service au moment de l’évasion. Trois autres personnes ont également été placées en garde à vue mardi, mais aucune information supplémentaire n’a été donnée sur leur éventuelle comparaison.
Par ailleurs, le procureur a indiqué que d’autres complices sont probablement en fuite. Mardi, le chef par intérim de la police, Gilbert Masengeli, a souligné que l’évasion semblait avoir été facilitée par des complicités internes, compte tenu du nombre d’agents affectés à la surveillance du commissariat.
Pour rappel, l’évasion a été découverte mardi matin lors d’une ronde matinale pour le petit-déjeuner. Les prisonniers ont pris la fuite en découpant un grillage métallique dans une cour de promenade.
