Guinée-Bissau: les militaires annoncent un commandement suprême pour la gestion du pays
Les militaires ayant pris le pouvoir en Guinée-Bissau à la suite d’un coup d’État ont annoncé la création du Commandement militaire suprême chargé du rétablissement de l’ordre, qui devient l’organe de direction suprême du pays. L’annonce a été faite par le brigadier général Denis N’Canha lors d’une allocution diffusée à la télévision nationale.

Selon lui, ce commandement dirigera le pays jusqu’à nouvel ordre. L’identité de la personne qui en prendra la tête n’a pas encore été précisée.
Les militaires ont déjà suspendu toutes les institutions civiles, fermé les frontières extérieures du pays, instauré un couvre-feu nocturne, interrompu les activités des médias et suspendu le dépouillement des votes des élections présidentielle et législatives du 23 novembre. La commission électorale prévoyait d’annoncer les résultats le 28 novembre.
Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, qui briguait un second mandat, a été arrêté en milieu de journée par les militaires dans son bureau au palais présidentiel. Il a déclaré par téléphone à plusieurs médias qu’aucune violence n’avait été exercée contre lui. Ont également été arrêtés le chef d’état-major, le général Biague Na Ntan, le vice-chef d’état-major, le général Mamadou Touré, ainsi que le ministre de l’Intérieur et de l’Ordre public, Botché Candé.
Le journal Jeune Afrique rapporte que le leader du principal parti d’opposition, le parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), Domingos Simoes Pereira, ainsi que le candidat de ce parti à l’élection présidentielle, Fernando Dias da Costa, ont également été arrêtés. Leur localisation demeure inconnue.
Avant la prise de pouvoir par les militaires, le général Denis N’Canha était à la tête du bureau militaire de la présidence, chargé de la sécurité personnelle du chef de l’État.

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