Guinée-Bissau : le général Horta N’Tam prend la tête d’une transition militaire d’un an
Le général Horta N’Tam, jusqu’ici chef d’état-major de l’armée de terre, a été investi jeudi 27 novembre président de la transition et du Haut commandement militaire, ont annoncé les putschistes lors d’une conférence de presse à Bissau.
« Je viens d’être investi pour assurer la direction du Haut commandement », a déclaré le général après avoir prêté serment au siège de l’état-major, placé sous haute sécurité. Des dizaines de soldats lourdement armés y avaient été déployés.
La cérémonie, brève et sans protocole, s’est tenue dans une salle de conférence de l’état-major, désormais épicentre du pouvoir militaire, près du port de Bissau. Les trois corps de l’armée : terre, air et marine, ont officialisé l’installation du général Horta N’Tam à la tête d’une transition annoncée pour durer douze mois.
Dans un discours d’une dizaine de minutes, le nouveau dirigeant militaire a tenté de justifier la prise du pouvoir, évoquant un « effort commun » face à une supposée menace de déstabilisation orchestrée par des narcotrafiquants. Les militaires ont également annoncé la réouverture des frontières. La capitale, elle, reste sous tension, quadrillée par les forces de sécurité, alors que le PAIGC, principal parti d’opposition, a appelé à un rassemblement devant le ministère de l’Intérieur.
Les putschistes ont par ailleurs interdit aux médias, en particulier aux radios très écoutées dans le pays, de diffuser des commentaires politiques ou des reportages sur la crise en cours. La Cédéao, qui qualifie les événements de « coup d’État », dénonce une « grave violation de l’ordre constitutionnel » et une « menace directe pour la stabilité du pays et de la région ».
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