D’abord, je me dois l’intime respect et obligation morale de féliciter l’équipe nationale, les Écureuils pour avoir fait de grosses économies à l’État. C’est important cette reconnaissance.
Ensuite, je reviendrai pour rappeler à tous les Béninois que ces résultats ne sont guère une surprise pour quiconque a les yeux de lecteurs avisés dans la filière du football. Je parle des Sachants des principes directeurs du sport roi. Moi non plus, je ne suis donc pas surpris sinon qu’il s’agisse de la configuration de mes analyses.
A quoi attendions-nous, face à cette décadence technique, ce choix de fond de jeu qui va de mal en pire et nous n’avons pas le regard prompt de corriger et à temps ? A quoi attendions-nous, face à nos « schémas techniques » qui, plutôt que de rectifier le rectifiable, s’efforcent à s’enfoncer comme une boule dans une boue pâteuse ? A quoi attendions-nous, si on n’est pas prêt à écouter les conseils et critiques constructifs, sauver l’enfant du bain plutôt que de jeter le contenu avec le contenant ?
Non, avouons-le sans peur et avec rigueur constructive. Le football béninois est malade et est alité au CNHHE, Centre National Hospitalier de la Honte et de l’Échec. Et les mêmes causes n’hésitent pas à produire les mêmes effets.
Le mal est que l’image du Bénin est écorchée malgré les multiples efforts du gouvernement et du ministère des Sports. Le Ministre Oswald HOMEKY a beau être Beau. Il a beau être grand rêveur. Mais il ne peut que faire ce qu’il pourra et il n’hésite pas, depuis longtemps à se décarcasser pour tout offrir à ce staff, à ces joueurs, à l’équipe nationale. Quand-même de notre quand même…
C’est pourquoi finalement, je propose que plutôt que de continuer à engouffrer des centaines de millions dans ce trou devenu ingrat, profond, d’incompétence et sombre qui avale comme une falaise affamée, il faut fermer la baraque. J’insiste que suite à cette chaîne d’échecs honteux, d’incompétence sur toute la ligne, qu’il faudra désormais mettre cette entreprise en berne au Bénin et qu’on pense à autre chose. Quand une terre n’est pas fertile, il faut la mettre en jachère. Le football béninois a besoin et urge d’aller en jachère pour une durée qu’on définira ensemble, entre citoyens car nous en sommes tous contributeurs, d’une manière ou d’une autre n’est-ce pas !
Les jeunes ont été nuls et décevants dans leurs jeux. Le staff doit se poser des grosses questions puisqu’on se demande ce que nous voulons en réalité.
Il faudra penser à une assise autour de la problématique du football béninois. Il nous faudra organiser des états des lieux du sport en général et en particulier du football.
Il faudra qu’on ait enfin le courage d’aller à l’essentiel dans ce pays, et non à l’intérêt égoïste et clientéliste.