Côte d’Ivoire: arrestation du chanteur Debordo Leekunfa
L’artiste coupé-décalé Debordo Leekunfa a été arrêté à Abidjan après son passage remarqué dans l’émission Willy à Midi de Willy Dumbo, le mercredi 12 novembre 2025. Il est poursuivi pour diffamation et non-respect de contrat, à la suite des plaintes déposées par son collègue Kerozen et le promoteur Nama Bouaké.

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Mauvaise nouvelle pour l’artiste ivoirien du coupé-décalé Debordo Leekunfa. Après avoir tenu des propos jugés diffamatoires à l’encontre de Kerozen et de Nama Bouaké, Debordo Leekunfa a été arrêté et placé en garde à vue.
Son interpellation intervient après la diffusion de vidéos dans lesquelles l’artiste affirmait notamment que Kerozen détiendrait des armes chez lui. Une déclaration qui aurait poussé le chanteur de Victoire à déposer plainte pour diffamation. Il dénonce une atteinte grave à son honneur et à sa sécurité.
Mais la plainte de Kerozen n’est pas la seule à viser Debordo. Le promoteur Nama Bouaké, fondateur de Nama Bouaké Production, a lui aussi saisi la justice pour diffamation et non-respect de contrat, évoquant des accusations publiques jugées graves et mensongères.
Diffamation, non-respect de contrat et atteinte à la réputation
Selon un communiqué rendu public par Nama Bouaké Production, Debordo Leekunfa aurait proféré plusieurs accusations sans fondement à l’encontre de la structure, l’accusant notamment d’escroquerie, d’organisation frauduleuse, de sacrifices humains et animaux, ainsi que de blanchiment d’argent.
« J’ai subi trop d’humiliations. Ma famille, mes enfants ainsi que mes collaborateurs ont été atteints dans l’optique de ternir mon image et de nuire à la réputation que je cherche à bâtir depuis des années », a déclaré Nama Bouaké.
L’affaire a conduit à une confrontation de six heures à la PLCC entre les deux parties, au cours de laquelle plusieurs éléments de preuve auraient été présentés, notamment les contrats de spectacle, reçus de billets d’avion et factures d’hôtel. À l’issue de cette séance, Debordo Leekunfa aurait été déféré devant le parquet pour répondre des faits qui lui sont reprochés.
Les propos de l’artiste, qualifiés de diffamatoires, comprennent entre autres « La société de Nama Bouaké escroque les artistes », « Organisation frauduleuse », « Je vais te faire descendre comme un chien », « Il sacrifie des enfants pour réussir », « C’est un méchant sanguinaire », « Sacrifices humains, sacrifices d’animaux, blanchiment d’argent ».
« Nul n’est au-dessus de la loi », rappelle la structure de production, qui dit vouloir aller jusqu’au bout de la procédure pour laver son honneur et montrer l’exemple dans le milieu du spectacle. De son côté, le public reste partagé entre soutien à Debordo et appel au respect de la justice.

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