Corée du Sud : nouveaux rebondissements dans l’enquête sur la tentative de coup d’État
L’enquête sur la tentative ratée de coup d’État en Corée du Sud continue de secouer la classe politique. Après les anciens ministres de l’Intérieur et de la Défense, un ex-Premier ministre et le directeur du service de renseignement ont été arrêtés mercredi 12 novembre. Ils sont soupçonnés d’avoir soutenu ou couvert les agissements de l’ancien président Yoon Suk-yeol lors de la proclamation de la loi martiale en décembre 2024.

Cho Tae-yong, alors chef des renseignements et proche de l’ancien chef d’État, est accusé de « manquement à son devoir » pour ne pas avoir signalé la tentative de putsch du 3 décembre 2024. Le tribunal de Séoul a validé son arrestation, évoquant un « risque de destruction de preuves ». Il devient le huitième directeur des services secrets sud-coréens à être écroué, un symbole du rôle controversé de cette institution.
Lundi, Yoon Suk-yeol a lui-même été inculpé pour « aide à l’ennemi ». Selon les procureurs, il aurait ordonné le survol de la Corée du Nord par des drones pour provoquer une crise sécuritaire et justifier sa prise de pouvoir. Le procès pour insurrection, qui s’achèvera en janvier 2026, continue de révéler des témoignages accablants, notamment celui d’un général affirmant que l’ex-président voulait « abattre lui-même » ses opposants.

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