Face aux critiques sur une supposée volonté de restreindre la liberté de la presse au Bénin, le Secrétaire Général de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), François Awoudo, a apporté des clarifications ce dimanche 6 juillet 2025 sur Bip Radio.
Réagissant aux accusations de musellement, François Awoudo a invité à plus de rigueur dans l’analyse. « Si vous me dites maintenant le média qui a été fermé, qu’on ne devait pas le fermer, je peux vous comprendre. Mais est-ce que le média a été fermé en violation des textes ? », a-t-il interrogé.
« Quand la loi prévoit une disposition, il faut que cette disposition soit respectée. C’est tout », a-t-il martelé d’entrée de jeu.
Pour le Secrétaire Général de la HAAC, il ne s’agit pas d’un règlement de compte ni d’un abus de pouvoir. « Non seulement certains médias n’ont pas une existence légale, mais ils violent obstinément la législation en vigueur dans le pays », a-t-il souligné.
Une question de déontologie et de discipline
Selon François Awoudo, de nombreux organes de presse au Bénin bafouent régulièrement les règles déontologiques et les textes régissant le secteur.
« Lorsqu’on dit: avant de donner l’information, qu’on ne doit plus faire la publicité par exemple…. les aspects que vous ne percevez pas. Le communiqué que vous avez évoqué tout à l’heure par rapport à la publicité sur les médicaments.
Depuis que ce communiqué a été publié, jusqu’à présent, on n’a fermé aucun Média. Mais je peux vous dire, j’ai déjà signé une vingtaine de lettres d’avertissement qui ont été adressées à différents organes de presse aussi bien en radio qu’en télévision et même pour la presse en ligne aussi. Ça, vous ne percevez pas cet aspect.
Le Secrétaire Général a rappelé que la HAAC privilégie d’abord la pédagogie. « Le jour où la HAAC va décider de mettre de l’ordre, de taper du point sur la table, quelle impression auriez-vous », a rappelé François Awoudo.
Pour lui, les sanctions ne sont jamais une première option, mais l’autorité ne saurait rester inactive face aux violations persistantes et il faut bien que l’ordre commence à un moment. A en croire François. Awoudo, les décisions de fermeture interviennent lorsque les avertissements sont ignorés.
François Awoudo, Secrétaire Général a ainsi réaffirmé la détermination de la HAAC à poursuivre la mise en ordre dans le secteur, quitte à prendre des mesures fermes lorsque cela s’avère nécessaire.