La presse universitaire au Bénin sera bientôt encadrée par un cadre juridique et institutionnel spécifique. C’est ce qu’a annoncé le Secrétaire général de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) lors de son passage dans l’émission L’Entretien, diffusée ce dimanche 6 juillet sur BIP Radio.
Pendant de longues années, ce segment particulier des médias est resté en marge des mécanismes de régulation classiques. Pourtant, rappelle le SG de la HAAC, la presse universitaire fait partie intégrante de l’écosystème médiatique béninois. Il souligne que plusieurs personnalités, dont le président actuel de la HAAC, Édouard Loko, en sont issues, tout comme lui-même.
Un vide en passe d’être comblé
Jusqu’ici, la HAAC n’avait pas établi de cadre clair pour encadrer les médias universitaires, en dépit de leur rôle dans la formation et l’expression des jeunes journalistes. Ce vide est en passe d’être comblé :
« La présente mandature travaille dur pour rattraper les retards accumulés. Les textes nécessaires sont en cours d’élaboration. Il faut commencer par définir les conditions, les contours et les responsabilités », a précisé le Secrétaire général.
Le projet s’inscrit dans une dynamique plus large de mise à jour du cadre légal des médias au Bénin, notamment ceux disposant d’un statut de service public.
Service public et nominations: clarifier les règles
Abordant la question des médias dits « de service public », le SG de la HAAC a rappelé qu’en principe, la désignation des responsables de ces organes doit suivre une procédure spécifique :
« Pour les médias de service public, c’est la HAAC qui propose les dirigeants, et le chef de l’État procède à leur nomination. Mais jusque-là, ce processus n’était pas clairement établi ni appliqué. »
Cette volonté de clarification s’étend également aux chaînes satellitaires, dont le statut et le cadre d’exploitation font aujourd’hui l’objet de débats et d’évaluations au sein de l’institution.
« Nous n’en faisons pas trop »
Face aux critiques évoquant une activité réglementaire intense, le SG justifie cette dynamique par la nécessité de réparer un long silence institutionnel :
« Ce que certains perçoivent comme un excès est simplement le rattrapage d’un travail qui aurait dû être fait depuis longtemps. Il s’agit de corriger, de préciser et d’outiller le secteur pour le rendre plus crédible. »
Avec la régulation prochaine de la presse universitaire, la HAAC entend ainsi poser une nouvelle pierre dans la structuration des médias béninois, en tenant compte des réalités actuelles et des exigences professionnelles du secteur.