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Accusations d’Ibrahim Traoré: Abidjan rejette tout pacte avec les djihadistes et exige des preuves

La Côte d’Ivoire a réagi aux nouvelles accusations du président burkinabè qui l’accuse de pactiser avec des groupes armés pour fragiliser Ouagadougou. Par la voix de son porte-parole, Abidjan rejette en bloc ces allégations et demande des preuves.

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Alassane Ouattara et Ibrahim Traoré
Alassane Ouattara et Ibrahim Traoré @ JA
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Depuis plusieurs mois, le capitaine Ibrahim Traoré maintient que la Côte d’Ivoire servirait de base arrière aux groupes djihadistes qui frappent son pays. Dans une sortie médiatique diffusée sur la télévision nationale burkinabè, il a réitéré ces accusations, affirmant que les terroristes bénéficieraient d’un pacte de non-agression avec Abidjan. « Les ennemis du Burkina sont clairement là-bas, affichés, protégés », a-t-il lancé, en remettant en cause la capacité de l’armée ivoirienne à contenir les attaques.

En avril dernier, Ouagadougou avait annoncé avoir déjoué un « grand complot » contre le régime. À l’époque, le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, avait soutenu que les cerveaux de ce projet se trouvaient en Côte d’Ivoire, citant nommément Abdramane Barry. Cette version, renforcée par les déclarations de Traoré, continue d’alimenter les tensions entre les deux pays voisins.

Face à ces accusations, Abidjan hausse le ton. « Nous attendons, jusqu’à ce jour, les preuves de cette accusation », a répliqué le ministre ivoirien de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly. Il a précisé que les agents ivoiriens arrêtés par les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) burkinabè n’étaient pas des espions mais des fonctionnaires en mission de recensement des réfugiés.

« Aucun intérêt à déstabiliser le Burkina »

Pour étayer sa position, le porte-parole a rappelé que la Côte d’Ivoire accueille plus de 80 000 réfugiés burkinabè fuyant l’insécurité. Selon lui, accuser les équipes de la Direction d’Aide et Assistance aux Réfugiés et Apatrides (DAARA) d’activités d’espionnage relève du « fantasme ».

Amadou Coulibaly a également mis en avant la forte présence de ressortissants burkinabè en Côte d’Ivoire, estimés à plus de 3 millions sur une population étrangère de 7 millions. « Nous n’avons aucun intérêt à ce que ce pays soit déstabilisé, parce que c’est nous qui en paierons le prix fort », a-t-il insisté.

En dépit de ces clarifications, les accusations répétées du président Traoré continuent de jeter une ombre sur les relations entre Abidjan et Ouagadougou, dans un contexte régional déjà fragilisé par l’activisme terroriste au Sahel.

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