Trois ans après avoir ordonné un audit des actifs miniers publics, le président congolais Félix Tshisekedi a dénoncé, lors du conseil des ministres du 30 mai 2025, « l’opacité persistante » autour de la représentation de l’État dans les coentreprises minières.
L’État congolais détient des parts dans 25 joint-ventures du secteur, sans toutefois en tirer de bénéfices clairs. L’audit ordonné en 2022 devait permettre de faire le point sur les actifs issus de l’exploitation minière, les recettes attendues par le Trésor, ainsi que la légitimité des représentants de l’État dans ces sociétés. Mais selon le président, les résultats se font toujours attendre.
« Les résultats escomptés ne sont toujours pas disponibles », a regretté Félix Tshisekedi, pointant un « déficit de clarté et de reddition des comptes » incompatible avec les ambitions de souveraineté sur les ressources naturelles et de développement durable.
Pour tenter de faire la lumière sur cette gestion jugée défaillante, une commission gouvernementale sera prochainement mise en place afin de mener un audit complet. Elle devra évaluer la gouvernance des entreprises concernées et proposer des pistes de réforme.
Ce n’est pas la première alerte. En décembre 2024, le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, soulignait déjà que « la quasi-totalité des entreprises publiques n’a pas réalisé de bénéfices depuis trois ans », évoquant une gouvernance « peu acceptable ».