Arrêté fin mai 2023 pour « complot » contre l’État, l’opposant Salomon Idi Kalonda avait été emprisonné et jugé jusqu’en mars dernier dans la plus grande prison militaire du pays. Ensuite, il a obtenu une libération conditionnelle pour raisons de santé et s’est rendu en Belgique. Malgré la distance, il a été élu sénateur.
Le mercredi 5 juin, à Kinshasa, il s’est présenté au Sénat pour son identification, bien qu’il soit toujours sous la menace de poursuites judiciaires. Son procès doit reprendre début juillet.
Au micro de RFI, Salomon Idi Kalonda a déclaré : « J’ai traversé des épreuves très difficiles qui ont affecté ma santé. Aujourd’hui, je me rétablis, mais pas complètement. C’est pourquoi, après avoir validé mon mandat parlementaire, je dois retourner en Belgique pour continuer mes soins avant de revenir pour la suite de mon procès. »
Poursuivant, il affirme : « J’ai placé mon mandat sous le signe de la paix, car notre pays est en guerre et divisé. Il y a une fracture entre les Congolais. Nous devons œuvrer pour la paix, même si nous sommes minoritaires au Sénat. Nous devons défendre les justes causes, celles de la population congolaise qui a tant souffert. »
Enfin, il conclut en soulignant : « J’en appelle à tous pour comprendre que la démocratie vit grâce à l’opposition. Un pays sans opposants ni opposition ne peut être qualifié de démocratique. »
