Le musicien de reggae ghanéen et personnalité de la radio, Blakk Rasta, a suscité des conversations sur les implications morales et financières de la position du Ghana sur les droits LGBTQ+.
Selon Blakk Rasta, les dirigeants ghanéens ne peuvent pas simultanément exprimer leur mépris pour les personnes LGBTQ+ tout en acceptant le soutien financier de sources favorables aux LGBTQ+. « Vous ne pouvez pas détester les gays et aimer l’argent des gays. L’adoption du projet de loi LGBTQ+ obligera nos dirigeants cupides à être véritablement indépendants et responsables », a-t- il déclaré sur 3FM Urban Blend.
Au cÅ“ur du message de Blakk Rasta se trouve l’idée selon laquelle les dirigeants ghanéens ne peuvent pas gagner sur deux tableaux : ils ne peuvent pas exprimer leur aversion envers les personnes LGBTQ+ tout en acceptant le soutien financier d’entités qui défendent les droits LGBTQ+. Selon lui, la perspicacité qu’il a acquise en étudiant l’histoire de Sodome et Gomorrhe l’a inspiré à écrire sa chanson Sodom & Gomorrah qui se trouve être le premier morceau de son récent album de vingt titres Salaga Soljah.
Il a également affirmé l’histoire de Sodome et Gomorrhe dans la Bible : « Lorsque j’ai visité Israël et que j’ai eu l’occasion de voir « Sodome et Gomorrhe » situées au nord de la Syrie, j’ai appris là-bas la gravité de leurs péchés et de leur châtiment. Sodome et Gomorrhe n’étaient pas seulement punies pour leur homosexualité, mais le meurtre, la violence, l’injustice, le viol, la corruption et de nombreux maux graves y sévissaient. »
«Â Jusqu’à 5 ans de prison » pour les homosexuels et leurs soutiens
La sortie de Blakk Rasta intervient alors que le Parlement ghanéen a adopté une loi qui pénalise les pratiques homosexuelles et ceux qui défendent les droits LGBT+. Selon les dispositions de la nouvelle loi, les individus engagés dans des activités homosexuelles risquent une peine d’emprisonnement allant de six mois à trois ans. De plus, ceux qui soutiennent les droits des personnes LGBT+ pourraient être confrontés à des sanctions encore plus sévères, avec des peines d’emprisonnement potentielles allant de trois à cinq ans.