Champion du Bénin en titre, Loto-Popo peine a reproduire sa belle performance de la saison dernière, avec des prestations mitigées depuis le début du championnat. Une situation que le président du club de la LNB, Gaston Zossou, met sur le dos de l’arbitrage béninois, qu’il estime être une gangrène pour le développement du sport au Bénin.
C’est un Gaston Zossou très remonté qui s’est présenté face aux hommes des médias ce mardi au Novotel Hôtel de Cotonou. Le président de Loto-Popo n’est pas allé par quatre chemins pour manifester son mécontentement face à la gestion qui est faite de la Ligue Pro de Football, saison 2021-2022. Dans son développement, le directeur général de la Loterie nationale du Bénin (LNB) s’est directement attaqué à l’arbitrage béninois qui constitue, pour lui, une gangrène pour le développement du foot au Bénin, malgré l’effort colossal du gouvernement pour le rayonnement de cette discipline sportive.
« La force d’une chaîne dépend de son maillon faible. L’arbitrage est aujourd’hui le maillon faible de notre football. Il est capitalisé. Les mêmes qui désignent les arbitres sont dirigeants de clubs, lesquels clubs sont engagés dans le championnat national professionnel de football ». a commencé Gaston Zossou. « Quand j’ai été nommé Président du club, j’ai été démarché pour négocier avec les arbitres. J’ai trouvé tout ceci détestable et dangereux. La fraude arbitrale vise à placer les moins bons au-dessus des meilleurs ». a regretté l’ancien ministre de la communication sous l’ancien président Mathieu Kérékou.
Des faits qui font dire à Gaston Zossou que tous les efforts consentis pour faire véritablement décoller le foot avec un championnat attractif, resteront vain tant que le système perdurera. « Cette cécité contractuelle ne peut pas faire développer notre football. L’Etat a quand même investi plus de 90 milliards de nos francs dans la construction de stades. Nous mettrons toute notre énergie pour dénoncer le mal », a ajouté le président de Loto-Popo.
Ce constat amer de Gaston Zossou n’est qu’une petite partie des maux qui minent cette Ligue Pro de football qui vise à migrer vers un championnat linéaire. En effet, alors que le championnat a déjà bouclé la moitié de sa course, certains joueurs n’ont jusqu’ici encore rien perçu comme salaire. Les primes de match sont dans certains clubs de véritable combat de gladiateurs où il faut engraisser les pattes des responsables supérieurs avant d’obtenir quelques miettes.
