Guinée-Bissau: ce qu’il faut retenir de la première rencontre entre la junte et la CEDEAO
Une délégation de la CEDEAO est arrivée ce lundi 1ᵉʳ décembre 2025 à Bissau, dans l’espoir d’engager un dialogue avec les nouvelles autorités militaires.

Cette visite intervient après le coup d’État du 26 novembre, qui a plongé le pays dans une grave crise institutionnelle.
Les chefs d’État ouest-africains avaient réagi rapidement, condamnant le putsch et décidant de suspendre la participation de la Guinée-Bissau à tous les organes décisionnels de la CEDEAO jusqu’au rétablissement d’un ordre constitutionnel.
Au programme de cette première rencontre: la demande d’un retour immédiat à l’ordre constitutionnel, la libération des responsables arrêtés, et la reprise du processus électoral interrompu.
La CEDEAO insiste pour que le décompte des voix du scrutin du 23 novembre 2025 soit achevé et validé.
En face, la junte au pouvoir justifie son action comme une nécessité de restauration de l’ordre et de la sécurité. Elle affirme vouloir permettre à la Commission électorale de publier les résultats dans un cadre apaisé.
Le climat reste tendu. La population observe avec prudence et les acteurs internationaux surveillent l’évolution de l’engagement de la junte. La mission de la CEDEAO semble être un test crucial: il s’agit de savoir si le dialogue amorcé aujourd’hui débouchera sur un véritable rétablissement de la démocratie ou si la crise se prolongera.

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